L’Etat de Fribourg a fait le point lundi matin sur sa lutte contre le travail au noir. En 2023, 633 entreprises ont été contrôlées et 35 ont été sanctionnées par les sept inspecteurs de la surveillance du marché du travail. Les mauvais élèves? Quatre restaurants qui «ont dû suspendre leur activité et 31 entreprises qui ont vu l’accès à leur site bloqué, pour la plupart des chantiers», annonce le canton dans un communiqué.

Ces résultats réjouissent l’Etat. Selon lui, ils ont été rendus possible par la révision de la Loi sur l’emploi et le marché du travail en 2020. Depuis, les inspecteurs peuvent notamment, dans certains cas précis, «ordonner des mesures de contrainte administrative de manière immédiate et être habilités à enquêter, surveiller et observer un individu ou l’activité d’une entreprise dans les limites posées par le Code de procédure pénale».

Entre 2022 et 2023, le nombre de dossiers soumis au Ministère public a augmenté, passant de 17 à 57, possiblement grâce aux nouvelles mesures de lutte. Parallèlement, l’Etat de Fribourg a pour ambition de limiter le nombre de cas en sensibilisant. Il lance une campagne de communication intitulée «Le travail au noir, c’est risqué et ça va se savoir!» en collaboration avec les associations faîtières du canton.