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Hamilton et Mercedes, une histoire d'amour...à confirmer

Lewis Hamilton est entré dans la légende au Portugla. © KEYSTONE/AP/Rudy Carezzevoli
Lewis Hamilton est entré dans la légende au Portugla. © KEYSTONE/AP/Rudy Carezzevoli


Publié le 26.10.2020


Lewis Hamilton a chaudement remercié dimanche Mercedes de lui avoir permis de devenir le recordman absolu des victoires en Grand Prix. Mais...

Toutefois le Britannique n'a toujours pas renouvelé son contrat qui expire à la fin de l'année.

Arrivé en 2013 avec déjà un titre mondial et 21 victoires à son actif avec McLaren, une écurie alors motorisée par... Mercedes, c'est avec le constructeur allemand qu'il a conquis les cinq autres et semble en bonne voie pour en décrocher un 7e cette année et égaler ainsi le record de Michael Schumacher.

"Aurais-je pensé que nous arriverions jusque là ? Je savais que nous gagnerions des championnats, mais que nous allions remporter autant de courses, bien sûr que non", a-t-il affirmé après sa 92e victoire à Portimao (Portugal).

"Ce n'est pas que moi, c'est l'histoire, c'est toute l'équipe", a renchéri le champion britannique, âgé de 35 ans, qui court en F1 depuis 2007.

Il ne fait pas mystère de son souhait de poursuivre l'aventure avec la marque à l'étoile pour, comme le pense son jeune rival Max Verstappen, dépasser les 100 succès. Mais il n'a toujours pas signé de contrat alors que la saison s'achève mi-décembre.

Interrogé à Portimao sur les raisons de ce délai, Hamilton s'est voulu rassurant sur l'état des discussions avec son équipe.

"Ce n'est jamais facile"

"Nous n'en n'avons pas encore vraiment beaucoup parlé", a-t-il précisé. "Se retrouver dans une situation de négociations n'est jamais facile et ce pour tout le monde" même si un nouveau contrat pourrait n'être, selon lui, qu'une "formalité".

Son arrivée chez Mercedes devait beaucoup au grand champion autrichien Niki Lauda, décédé l'an dernier. C'est lui qui l'avait persuadé, lorsqu'il était vice-président non exécutif de Mercedes F1, de quitter McLaren alors que Mercedes n'avait, à l'époque, remporté aucun championnat depuis son retour en F1 en 2010.

Les relations entre Hamilton et le team manager de Mercedes F1, Toto Wolff, passent pour excellentes, mais l'avenir de ce dernier est aussi sujet à spéculations. Si le dirigeant autrichien assure le contraire, d'aucuns le disent appelé à d'autres fonctions au sein de la maison mère Daimler et Hamilton serait réticent à s'engager, tant qu'il ne saura pas si Wolff reste pour diriger la F1.

Le Britannique ne cache pas non plus son intérêt pour l'environnement et la nécessité pour le sport automobile de devenir plus "vert", une image que la F1 ne véhicule pas vraiment.

Il a ainsi créé une équipe pour s'engager dans le nouveau championnat "Extreme E" (pour électrique) lancé l'an prochain avec pour but d'attirer l'attention sur les dégâts du réchauffement climatique.

Un an et plus si affinités ?

Il ne s'y engagera pas lui-même en tant que pilote, mais sa présence a pour but "d'éveiller les consciences et de développer des innovations technologiques dans le sport automobile", a-t-il souligné à Portimao.

Le délai pourrait aussi être tout simplement lié aux bouleversements apportés par la pandémie de coronavirus.

Toto Wolff a rappelé, avec une touche d'ironie, que le moment n'était peut-être pas idoine pour s'enfermer dans une pièce pour discuter d'un contrat alors que tout est mis en oeuvre pour isoler et protéger les pilotes.

La pandémie a aussi eu un lourd impact sur les finances des groupes automobiles et Daimler pourrait être réticent à augmenter les émoluments du Britannique, estimés à 40 millions de dollars par an.

Interrogé sur le fait que, dans un tel contexte, une solution serait de repousser d'un an les négociations sur un nouveau contrat de plusieurs années en prolongeant l'actuel pour seulement 2021, Lewis Hamilton ne l'a pas exclu.

"Normalement, nous discutons pour des durées de trois ans. Mais la période est différente et on pourrait déjà se demander si je veux continuer encore trois ans", a-t-il confié, ajoutant toutefois que les nouvelles monoplaces promises pour 2022 "l'intéressent".

Une seule certitude: "Vous en saurez plus dans les deux prochains mois", a-t-il lancé.

ats, afp

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