«Viva la muerte», le poème sulfureux de Fernando Arrabal, réapparaît
Avec «Viva la muerte», œuvre dérangeante, l’artiste espagnol Fernando Arrabal a longtemps fâché les censeurs. Ce film maudit refait surface aujourd’hui en Blu-ray. A réserver à un public averti.
Jean-Philippe Bernard
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Cinéma » «Je suis un peintre raté, un mathématicien raté, un musicien raté. Dans tous ces domaines, j’ai cependant beaucoup travaillé, et ça m’a donné des connaissances confuses qui vont m’aider: mon film sera un film confus, comme la vie, comme la nature…» Début 1970, Fernando Arrabal est survolté, plein de doutes mais conscient que ses premiers pas dans le cinéma n’auront rien de conventionnel. Le poète et dramaturge reconnu se prépare à tourner Viva la muerte, adaptation de Baal Babylone, roman semi-autobiographique dans lequel il relate une enfance volée durant la guerre civile espagnole.
Arrabal, qui a vu le jour à Melilla (exclave espagnole sur la côte nord de l’Afrique) en 1932, vit à Paris depuis 1955 mais après une dédicace à Madrid en 1967, il n’a pu s’e