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Critique: Le violoncelle d’Anastasia Kobekina: couleurs d’hier et d’aujourd’hui

Samedi, le concert de la saison EclatsConcerts s’est joué à guichets fermés à Fribourg.

Anastasia Kobekin et Jean-Sélim Abdelmoula étaient invités samedi soir au Musée d’art et d’histoire. © Charly Rappo
Anastasia Kobekin et Jean-Sélim Abdelmoula étaient invités samedi soir au Musée d’art et d’histoire. © Charly Rappo

Daniel Fattore

Publié le 21.04.2024

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Habituée de la salle du Lapidaire du Musée d’art et d’histoire de Fribourg, l’équipe d’organisation des EclatsConcerts a connu samedi le bonheur de proposer un concert à guichets fermés. Et ce public venu nombreux s’est montré attentif et enthousiaste à l’écoute de la violoncelliste Anastasia Kobekina et du pianiste et compositeur Jean-Sélim Abdelmoula. Ce sont là deux interprètes qui montent et ils l’ont démontré dans un programme qui a fait la part belle à une musique d’inspiration romantique ou portée par les audaces du style contemporain.

C’est avec Claude Debussy et sa Sonate pour violoncelle et piano que s’ouvre la soirée. Il y a de l’énergie dans l’attaque, tant de la part de la violoncelliste que du pianiste, dans l’esprit d’une captatio benevolentiae. Plus tard, le jeu d’Anastasia Kobekina se fait chantant et mélancolique. Dès le deuxième mouvement, les interprètes installent des ambiances étranges et confèrent un brin de folie aux rythmes dansants qui traversent la p

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