Avant d’entrer dans cette histoire, mieux vaut laisser au vestiaire les clichés réconfortants qui affluent en masse lorsqu’on évoque le Brésil: la statue du Christ rédempteur qui veille sur Rio, la plage de Copacabana, les sortilèges du roi Pelé sous le maillot de Santos ou sous celui de l’équipe nationale en 1970. Sans oublier bien entendu les mélodies solaires, délicieusement enivrantes des princes de la bossa nova ou de la samba, Chico Buarque, Caetano Veloso, Antonio Carlos Jobim, João Gilberto et quelques autres.

On connaît tout ça par cœur, mais le Brésil ne se réduit pas à ces belles images en technicolor. Celles et ceux qui en doutent n’ont qu’à venir découvrir Crypta, la formation originaire de São Paulo qui se produira lundi prochain au Bad Bonn de Guin. On peut chercher longtemps, on ne trouvera pas dans la musique de ce quatuor 100% féminin la moindre note susceptible d’évoquer un coucher de soleil ou un match de foot sur un terrain de sable fin. Ici, les guitares