La décarbonation ne suffit pas
Luc-Yves Thierrin, Fribourg
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Je voterai non aux 60 millions pour les TPF, car justifier cette dépense pour des raisons écologiques relève à mon avis de l’enfumage. Certes, les émissions de CO2 baisseraient, mais on ne parle ni de la problématique des batteries, ni de la production d’électricité par le nucléaire ou le charbon. Il n’est pas question non plus du poids des véhicules électriques, plus lourds que les bus à moteur thermique, qui vont dégrader les routes et user leurs pneus plus rapidement, créant ainsi des poussières fines qui se retrouveront dans les eaux ou dans nos poumons.
La décarbonation ne suffit plus à sauver la planète, la décroissance, un gros mot pour les politiciens et les économistes, est la seule solution. Les TPF feraient bien d’y penser et d’optimiser l’usage de leur flotte actuelle. Sur Pérolles, le vendredi 2 février entre 12 h et 12 h 15, j’ai compté le passage de 20 bus transportant un total de 87 personnes, soit 4,35 passagers par véhicule.
Une meilleure rationalisation des trajets permettrait également d’éviter les embouteillages causés par les TPF en ville de Fribourg. En effet, il n’est pas rare que la circulation soit complètement bloquée au carrefour du Temple par trois, quatre, voire cinq bus. De même, sur le pont de Zaehringen, on voit trois bus se suivre en direction du Schoenberg, il serait judicieux d’en diriger un vers Bourguillon.