Limiter le nombre de candidats
Jacky Brandt, Bulle
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La campagne me laisse un goût amer cette année, en particulier les innombrables portraits des candidates et candidats étalés au bord des routes. Tous aux visages les plus beaux et souriants. Avec des promesses à vous faire rêver et craquer, mais plus ou moins pareilles: «Vous serez privilégiés…», «Nous nous occuperons de…» Une photo (la façade) et un texte suffisent-ils pour choisir nos futurs représentants à Berne? De la frime! Sans compter que la proximité des panneaux représente des risques d’accidents: concentration du conducteur détournée de la route, réflexes ailleurs.
Au peuple gâté de tout, la tête ailleurs ou indifférent, que la politique ne pousse à réfléchir qu’au moment des votations et des élections, la campagne agitée exacerbe à ce point que des gens dans la rue me disent ne pas avoir envie d’aller voter! Pourquoi les comités de partis ne limiteraient-ils pas le nombre de candidatures à l’aide d’un test de connaissances sur des sujets auxquels les personnes retenues s’identifient et pour lesquels elles aimeraient se battre? Allons-nous bientôt tout laisser faire? Il ne s’agit plus de la démocratie directe, telle que je la conçois! Nous dirigerions-nous vers une sorte d’autocratie?
Quelles conséquences au parlement? Les élus vont-ils apporter des impulsions audacieuses, combattre les interventions étroites, malsaines et refuser la traîne des lobbies? La tâche est grande, mais ingrate et exigeante: elle demande des citoyens ouverts au monde, courageux, au caractère bien trempé. Les valeurs éthiques et morales seront-elles au rendez-vous, celles qui feront grandir le peuple et le sortir de sa bulle?