Non à l’augmentation du capital
Ian Peiry, Villars-sur-Glâne
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Le but de TPF Trafic est de «fournir des prestations de transport par train, bus et tout autre moyen de transport public». Le 3 mars, le peuple fribourgeois est amené à voter sur une augmentation de capital avec, comme (fumeux?) but ultime, de décarboner son parc de véhicules. Pour peu, on inclurait au devis de repeindre en vert tous les bus et les rames qui sillonnent nos campagnes.
Le Conseil d’Etat (CE) ose même, en conférence de presse, affirmer que le «potentiel de rattrapage est plus solide que d’autres cantons» (LL du 1.2). Rattrapage, le mot est bien choisi: qu’ont fait les TPF depuis des décennies? Les augmentations successives des prix des billets n’auraient-elles donc pas servi à amortir la flotte existante, favorisant ainsi son remplacement naturel par des véhicules zéro carbone? Ou plutôt à construire moult gares mégalos via leur sœur Immo, à court de liquidités? Est-ce là le résultat d’une saine gestion financière?
Le CE prétend avoir une vue «quasi» (sic) transparente des finances des TPF, alors qu’un groupe d’experts vient d’être mandaté par l’Agglo de Fribourg pour justement étudier ladite transparence. On nous cacherait quelque chose? Le retard des TPF par rapport à ses voisins est important. Le tournant énergétique nécessaire aurait dû être entrepris il y a fort longtemps. J’ai la désagréable impression qu’avec ce vernis écologique très à la mode, on cherche à aveugler le citoyen sur la véritable cause de cette augmentation de capital. Pour cette raison, et tant que la lumière ne sera pas faite sur ces questions ouvertes, je m’opposerai à cette augmentation.