«Renovate estime qu’une situation d’urgence climatique menace la Suisse.» Telle est la conclusion de la dépêche ATS reprise le 31 janvier par notre quotidien fribourgeois. Renovate, on en pense ce qu’on veut, n’estime rien. Renovate prend acte de la réalité et demande à l’Etat de faire de même. Cela fait des dizaines d’années que le monde scientifique prévient que l’augmentation de la température dégrade les conditions de survie de l’humanité sur Terre. Tout comme cela fait des décennies que les coupables, entreprises comme Etats, le savent et continuent comme avant. Ou plutôt, non. Ils le savent, et une grande partie le combattent depuis le début. Ils combattent ce savoir, cette certitude et surtout sa diffusion.

Si Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, appelait en 2020 «les responsables du monde à déclarer l’état d’urgence climatique dans leur pays jusqu’à ce que la neutralité carbone soit atteinte», c’est bien parce que les multiples alarmes des scientifiques sont restées lettres mortes auprès de tous les gouvernements. En 1972, il n’y avait pas urgence, car on avait le temps de planifier l’action. Et qu’un acteur aussi central que la presse traite trop souvent cette crise comme un fait divers est extrêmement dommageable pour le public.

L’urgence climatique n’est pas une incantation militante, elle est l’un des défis qui doit infuser dans toutes nos politiques. Car les solutions, systémiques et techniques, nous les avons. L’une d’elles est promue par Renovate directement: la rénovation thermique de nos bâtiments. Aujourd’hui, il est nécessaire que l’action démarre. Et elle commence par l’information.