La Liberté

L’ascension de l'escalade

Le nombre d’adeptes explose et les salles de grimpe ne désemplissent pas

L’escalade en tête demande plus de matériel et une confiance certaine en son partenaire. © Amédée Hirt
L’escalade en tête demande plus de matériel et une confiance certaine en son partenaire. © Amédée Hirt

Amédée Hirt

Publié le 26.08.2023

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Sport » Au mois d’août, la foule était au rendez-vous à la PostFinance Arena de Berne pour voir Adam Ondra ou Janja Garnbret en action. Ces noms ne vous disent rien? Ce sont deux des meilleurs grimpeurs du monde, qui s’affrontaient lors des championnats du monde d’escalade. Dans le public enthousiaste, beaucoup de jeunes, comme Virginie Granget, 26 ans, et Dorian Guyot, 27 ans, deux Fribourgeois mordus de grimpe. Comme beaucoup dans la salle, ils sont aussi des pratiquants du sport. Car si l’escalade sportive n’a pas encore l’audience de la Coupe du monde de football, le nombre d’adeptes a explosé ces dernières années.

Les profils des grimpeurs sont multiples

Pour Samuel Wyler, ouvreur et responsable événements et communication à grimper.ch, cette démocratisation s’explique: «A une époque, les structures artificielles d’escalade (SAE) avaient plutôt pour vocation de permettre aux grimpeurs expérimentés de s’entraîner lorsque la météo n’était pas assez bonne pour grimper dehors.» Celui qui est également entraîneur Swiss Olympic au centre régional d’escalade sportive Romandie centrale estime que les nouvelles évolutions des SAE ont rendu le sport beaucoup plus accessible, au point de l’émanciper de l’escalade en extérieur. Aujourd’hui, les dispositifs d’assurage automatique, et surtout l’escalade de bloc, permettent à n’importe qui de s’essayer au sport après de courtes explications, contrairement à l’escalade en tête qui nécessite de suivre une formation.

Le bloc roi

Dans les salles de bloc, la clientèle est jeune avec beaucoup d’étudiants. Virginie et Dorian sont des réguliers. La première vient grimper environ deux fois par semaine alors que le second essaie d’y aller trois fois chaque semaine, en fonction de l’usure de la peau de ses mains. Si les deux jeunes Fribourgeois s’essaient aux autres types d’escalade, le bloc constitue l’essentiel de leur pratique. Dorian raconte: «J’aime bien l’aspect «résolution de problèmes» dans le bloc, toute la partie où il faut trouver l’astuce pour arriver à grimper.» La logistique de cette discipline est également plus facile, ne nécessitant pas de matériel d’assurage et pouvant se pratiquer seul. Pour autant, l’aspect social est important pour Virginie qui y retrouve nombre de ses amis.

La sécurité avant tout

Les profils des grimpeurs sont multiples et en pleine mutation. Pour les salles, la mission est d’assurer un cadre sécuritaire pour la pratique: «Le challenge important est celui de former et informer les nouveaux pratiquants», précise Samuel Wyler. Dorian et Virginie apprécient cette sécurité offerte par les salles d’escalade, ainsi que les formations proposées. Ayant tous deux été éloignés des prises pendant plusieurs mois pour des blessures, une rupture de poulie pour Dorian et une mauvaise chute sur la cheville pour Virginie, ils sont bien conscients que leur sport ne reste toutefois pas sans risques.

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