Une montée à crémaillère avant le plongeon
Jean Ammann
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chronique » Cela ne pouvait finir que comme ça: «Chute de Marc Hirschi!» Le trapéziste a chu, le funambule est dans talus, le cascadeur lèche ses écorchures, la course continue. Depuis quelque temps, je suivais Marc Hirschi avec les yeux de la Madone qui voit son fils grimper le Golgotha et qui sait qu’il faudra en redescendre. Déjà l’autre jour, dans la descente de Marie-Blanque, quand j’ai vu la rouste qu’il filait aux cadors du peloton, et parmi eux un ancien sauteur à skis de haut vol bien connu pour sa pusillanimité, je me suis dit que tout ça allait mal finir. Le gars couché sur le vélo, une roubignole de chaque côté du cadre, la tête qui frotte le boyau avant, le tout à 90 km/h. La cinétique a ses lois, qu’on ne viole pas impunément.
Est-ce bien raisonnable?
Il glisse de la roue avant, il frein