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Hitler, l’aveuglement des journalistes

La presse internationale présente à Berlin avant-guerre était témoin de la violence nazie mais a peu réagi

Hitler, l’aveuglement des journalistes
Hitler, l’aveuglement des journalistes
Hitler, l’aveuglement des journalistes
Hitler, l’aveuglement des journalistes

Pascal Fleury

Publié le 13.11.2020

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Médias » Comment est-il possible que la presse internationale, qui a couvert l’irrésistible ascension d’Hitler dans les années 1930, n’ait pas davantage alerté l’opinion publique? Cet aveuglement est-il dû à la censure du ministre de la Propagande, Joseph Goebbels, à l’incapacité de vérifier des rumeurs «inimaginables», à la politique anticommuniste et antisémite de l’époque ou encore à des connivences germanophiles?

Ce qui est sûr, c’est que les journalistes en place à Berlin lors de l’avènement du Führer en 1933 étaient déjà témoins de la banalisation des actes de violence antisémite. Au point que le correspondant du Chicago Daily News, Edgar Ansel Mowrer, qualifie l’Allemagne hitlérienne d’«asile de fous». Dans un ouvrage publié en janvier 1933, intitulé Germany Puts the Clock Back («La régression allemande»), le journaliste américain recense 109 profanations de cimetières juifs et de synagogues en un été. Il raconte aussi les incessantes agressions contre les juifs, dans


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