La Liberté

Les lettres à nos aînés

Parce qu’un Facetime ne remplace pas nos étreintes

Parce  qu’un Facetime ne remplace pas nos étreintes
Parce qu’un Facetime ne remplace pas nos étreintes


Publié le 23.05.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Lettre à nos aînés » D’habitude, je passe tous les jours voir ma grand-maman, car elle habite dans le même village que moi. Parfois pour lui dire bonjour, lui demander un service ou alors lui en rendre un. Quand nous partons ensemble en vacances l’été, ce sont des moments inoubliables! Car, avec mes grands-parents, je suis libre comme l’air. Les balades en montagne, les après-midi à la piscine et les tours à vélo me manquent beaucoup. J’aime aussi me rendre chez eux après l’école pour prendre les quatre heures et batailler un coup. Le week-end, je vais aider mon grand-papa à faire son bois, ranger ses ateliers et on fait aussi de la musique et c’est supersympa.

Mes autres grands-parents habitent plus loin de chez moi et sont plus âgés, mais ils me manquent tout autant. On passait des heures à jouer aux cartes dans leur cuisine. Ils me racontaient leur jeunesse, on parlait de moto, de voiture et de plein d’autres choses qui me manquent aussi beaucoup!

«Avec mes grands-parents, je suis libre comme l’air»

Durant cette longue période d’isolement qu’ont vécue nos aînés, la communication était plus compliquée. Même si nous pouvions les appeler en Facetime, ou encore aller faire leurs commissions, le contact n’était pas le même. En soi, les distances ne sont pas difficiles à respecter, mais elles sont tristes à vivre. Le fait de ne plus pouvoir serrer nos proches dans nos bras fait vraiment mal, et je pense que c’est réciproque. Nous pouvons les appeler, bien sûr, mais ils ne sont pas tous à la pointe de la technologie, et pour ceux qui ont un peu plus de facilité, les voir à travers un écran ne me suffit pas. J’aime pouvoir toucher mes grands-parents, leur tenir la main, leur faire la bise, autant d’attentions qui passent mal à travers un écran.

Cependant, je sais que cette situation est pénible pour tout le monde. J’espère malgré tout qu’elle prendra fin le plus vite possible. Je sais que ne pas voir leur famille a manqué à mes grands-parents. Ils ne peuvent pas prendre de risque et nous non plus, car cela pourrait leur être fatal.

Cette séparation due au Covid-19 a au moins eu le mérite de nous faire tous réfléchir. Nous nous sommes rendu compte à quel point nous aimons nos grands-parents, bien que nous peinions à le leur dire. J’espère donc bientôt pouvoir prendre les miens dans mes bras et leur dire en face combien je les aime.

Julien Imhof élève au CO de la Gruyère, Villarvolard

Rubrique lancée par La Liberté, Arcinfo, Le Quotidien jurassien, Le Journal du Jura et Le Nouvelliste. A écouter aussi Porte-Plume,à 11 h, sur RTS-La Première. Pour vos lettresà nos aînés: redaction@laliberte.ch

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