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L'armée appelée en renfort sur les alpages fribourgeois

Le canton demande l'appui de l'armée pour alimenter en eau certains alpages fribourgeois. Les premières interventions pourraient avoir lieu avant la fin de la semaine.

En 2015, les hélicoptères de l'armée avaient puisé l'eau dans le lac de la Gruyère. Cette fois, les prélèvements se feront en priorité dans le lac de Montsalvens, plus adapté car en altitude. Lib/Charly Rappo © La Liberté
En 2015, les hélicoptères de l'armée avaient puisé l'eau dans le lac de la Gruyère. Cette fois, les prélèvements se feront en priorité dans le lac de Montsalvens, plus adapté car en altitude. Lib/Charly Rappo © La Liberté

MT

Publié le 03.08.2022

Sur proposition de l’Organe cantonal de conduite, le Conseil d’Etat fribourgeois a demandé jeudi l’appui de l’armée pour ravitailler par hélicoptère les alpages fribourgeois, non-accessibles par la route et qui se trouvent en manque d’eau pour leur bétail. «Les premiers transports d’eau pouraient avoir lieu avant la fin de la semaine pour une période pouvant aller jusqu’au 31 août», indique le Conseil d’Etat dans un communiqué.

L’armée n’intervient qu’à titre subsidiaire, soit lorsque les moyens civils ne peuvent plus répondre à la demande des alpagistes. «Swiss Helicopter arrivera à la limite de ses capacités entre la fin de cette semaine et le début de la suivante. Les conditions légales pour une intervention de l’armée seront alors remplies», indique Christophe Bifrare, chef du Service de la protection de la population et des affaires militaires (SPPAM).

D’ici à vendredi, les besoins en eau pour le bétail estivé s’élèvent à 170 000 litres. En tout, quinze alpages fribourgeois ont fait une demande d’approvisionnement. «Elles proviennent d’un peu partout dans le canton, de la Singine à l’Intyamon. En Veveyse aussi, nous avons eu une première demande», indique Frédéric Ménétrey, directeur de la Chambre fribourgeoise d’agriculture.

Le service de la protection civile assurera la coordination générale. L’armée avait déjà été appelée en renfort en 2015 et 2018 dans le canton. L’eau sera puisée en priorité dans le lac de Montsalvens, plus adapté car en altitude. Par la suite, les hélicoptères pourraient également se ravitailler dans le lac de la Gruyère. Le cas échéant, une interdiction de naviguer et de pêcher sera prononcée dans la zone de prélèvement.

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