La pression était maximale sur Georges Godel
Prise de position du Conseil d'Etat, interventions parlementaires, intérêt du Ministère public pour l'affaire, pression médiatique: depuis plusieurs jours, l'ancien ministre des finances du canton de Fribourg était dans l'oeil du cyclone.
MAG
La semaine dernière, Georges Godel répondait encore qu’il assumait pleinement la publication de ses «Secrets et confidences d’un président», au nom de la transparence. Que s’est-il passé ces derniers jours pour qu’il reconnaisse son «manque de clairvoyance», comme il l’écrit dans son communiqué de presse annonçant lundi matin sa démission des conseils d’administration de la Banque cantonale de Fribourg et des Transports publics fribourgeois?
Après quelques réactions outrées de politiciens, le Conseil d’Etat a officiellement pris ses distances avec l’ouvrage de son ancien membre mercredi dernier. Il s’est dit «interpellé et déçu par le contenu de ce recueil». Le gouvernement estime également que cette publication «comprend nombre d’éléments en contradiction avec les principes de confiance et de confidentialité indispensables au bon fonctionnement de la gouvernance collégiale», écrit-il.
Ce n’était que le début. Jeudi, le Ministère public répondait qu’il allait examiner la conformité de l’ouvrage avec le secret de fonction. Aucune plainte n’a été déposée à ce stade, mais ce grief peut être poursuivi d’office.
Enfin, alors qu’une session du Grand Conseil s’ouvre demain, plusieurs députés ont annoncé leur intention de déposer des instruments parlementaires. Les socialistes Grégoir Kubski et Elias Moussa ont déjà posé une question écrite au Conseil d’Etat. Ils lui demandaient s’il réitèrait sa confiance en Georges Godel pour représenter l’Etat, notamment au sein des conseils d’administration de la Banque cantonale de Fribourg et des Transports publics fribourgeois et s’il entendait lui demander de quitter ses fonctions.
Georges Godel a annoncé lui-même ce lundi matin par communiqué de presse qu’il remettait ses mandats.