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Un référendum en discussion à l’UDC

L’UDC réfléchit à lancer un référendum populaire ou parlementaire contre l’octroi de 25 millions de francs au quartier d’innovation Bluefactory, voté il y a deux semaines par le Grand Conseil. Mais aucune décision n'a encore été prise.

L'avenir du quartier d'innovation Bluefactory fait débat au sein du monde politique fribourgeois. © Charles Ellena
L'avenir du quartier d'innovation Bluefactory fait débat au sein du monde politique fribourgeois. © Charles Ellena

NM

Publié le 26.02.2021

«Des discussions sont en cours pour le lancement d’un référendum parlementaire ou d’un référendum populaire. Mais rien n’est encore décidé», confirme Nicolas Kolly, chef du groupe UDC au Grand Conseil. Pour rappel, ce montant doit permettre le développement du quartier d’innovation pendant les huit prochaines années. En tout, les besoins s’élèvent à 50 millions de francs, à savoir un apport de nouveaux fonds à hauteur de 40 millions de francs et une conversion d’anciens prêts, pour 10 millions de francs, en capital-actions. Propriétaires du site à parts égales, le canton et la ville de Fribourg prendront chacun en charge la moitié de la facture (donc 25 millions de francs). Le parlement cantonal a donné son accord le 12 février dernier, par 71 voix contre 24 (3 abstentions). Et le Conseil général de la capitale a fait de même en début de semaine.

Lors du débat au Grand Conseil, l’UDC avait déjà demandé de renvoyer purement et simplement le projet dans le but d’évaluer d’autres options. Mais cette requête avait été écartée. Le parti national-conservateur pourrait donc revenir à la charge. «Le groupe UDC est prêt à investir 25 millions de francs, voire plus, pour autant qu’il y ait un retour financier pour le canton, avec un parc technologique qui attire des entreprises et qui crée des emplois et de la richesse. Par contre, s’il s’agit de créer plutôt un quartier dit d’innovation, alternatif et très culturel, là ça ne nous intéresse pas», explique Nicolas Kolly. Reste aussi à voir quelle forme prendrait cette opposition. Selon la loi cantonale sur l’exercice des droits politiques, des députés peuvent déposer une demande de référendum parlementaire pour autant que celle-ci soit soutenue par au moins un quart des 110 membres du Grand Conseil. L’UDC y occupe actuellement 21 sièges et aurait donc besoin du soutien d’autres élus.

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