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Mieux comprendre comment nos cellules stockent la graisse

Deux études de chercheurs fribourgeois lèvent une partie du voile sur la façon dont nos cellules emmagasinent la graisse. Ces travaux pourraient livrer de nouvelles pistes dans la lutte contre le surpoids et l'obésité.

"Ces travaux ouvrent des possibilités pour favoriser ou ralentir certains mécanismes, et donner de nouveaux outils dans la gestion des problèmes liés à l’obésité" © KEYSTONE
"Ces travaux ouvrent des possibilités pour favoriser ou ralentir certains mécanismes, et donner de nouveaux outils dans la gestion des problèmes liés à l’obésité" © KEYSTONE

ATS

Publié le 06.04.2021

La graisse joue un rôle essentiel dans notre organisme. Elle est utilisée par les cellules pour mettre de l’énergie en réserve, sous forme d’acides gras, utilisables au moment voulu, a indiqué mardi l’Université de Fribourg dans un communiqué.

Le corps emmagasine la graisse de deux façons: soit dans des tissus entièrement dédiés à ce rôle, les tissus adipeux, soit à l’intérieur des autres types de cellules, dans des petites vacuoles remplies d’acide gras appelées "gouttelettes lipidiques".
Si ces réserves sont essentielles à notre survie, l’excès de stockage de gras peut conduire à l’obésité, qui est liée à toutes sortes de problèmes de santé, comme les maladies cardio-vasculaires et le diabète.

Trois approches


L'équipe de Stefano Vanni à l’Université de Fribourg s'est penchée sur la façon dont les gouttelettes de lipide commencent à se former dans les cellules. En particulier, les chercheurs se sont concentrés sur une protéine, nommée séipine, impliquée dans le processus, qui est à la base d’une forme très grave de maladie liée au métabolisme du gras, la lipodystrophie congénitale.
Dans deux études publiées dans les revues eLife et PNAS, l’équipe montre comment cette protéine s’y prend pour initier la formation d’une gouttelette lipidique, et comment les acides gras qui composent les membranes cellulaires jouent un rôle dans ce processus. Les chercheurs décrivent pour la première fois ce processus dans tous ses détails moléculaires.
Pour cela, ils ont combiné trois approches: des expériences sur des cellules humaines, des expériences sur de la levure modifiée génétiquement pour étudier le comportement de la protéine séipine, et des simulations par ordinateur. Ces dernières permettent une compréhension détaillée et mécanique des processus moléculaires, au-delà de ce qui est accessible par les expériences de laboratoire.
"Ces travaux ouvrent des possibilités pour favoriser ou ralentir certains mécanismes, et donner de nouveaux outils dans la gestion des problèmes liés à l’obésité", conclut le Pr Vanni, cité dans le communiqué.

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