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L’option d’un recours n’est pas écartée

Le Conseil d’Etat a répondu lundi aux opposants à la recapitalisation du quartier d’innovation Bluefactory qui demandaient de remettre à l’ordre le président de la société Bluefactory Fribourg-Freiburg SA. Mais la question n’est pas réglée.

La population fribourgeoise se prononce le 13 juin sur la recapitalisation à hauteur de 25 millions de francs du quartier d'innovation Bluefactory. © Alain Wicht
La population fribourgeoise se prononce le 13 juin sur la recapitalisation à hauteur de 25 millions de francs du quartier d'innovation Bluefactory. © Alain Wicht

NM

Publié le 07.06.2021

Pour rappel, tout est parti d’un courrier de lecteur signé par Jacques Boschung, président de Bluefactory Fribourg-Freiburg SA, dans «La Liberté» de vendredi. Ce texte a fait vivement réagir les trois coprésidents du comité des députés référendaires – l’UDC Nicolas Kolly, le PLR Nicolas Bürgisser et l’indépendant Cédric Péclard – qui y ont vu un «dérapage». Les référendaires rappelaient notamment que, d’après le Tribunal fédéral, les entreprises directement ou indirectement soumises à l’influence décisive d’une collectivité publique sont en principe tenues à un devoir de neutralité politique. Dès lors, ils demandaient au Conseil d’Etat de rappeler Bluefactory Fribourg-Freiburg SA à l’ordre. Sans cela, les opposants se réservaient le droit de déposer un recours auprès du Tribunal cantonal afin de demander le renvoi de la votation.

Dans sa réponse, le Conseil d’Etat estime que les propos tenus par Jacques Boschung n’appartiennent qu’à lui. Il n’entend donc pas s’exprimer sur le sujet et se contente de réaffirmer «avec force son soutien complet à la recapitalisation de la société BFF SA». Contacté, Nicolas Kolly indique que les référendaires se prononceront prochainement sur la suite à donner à cette affaire. Il précise: «Il y a deux possibilités pour contester des actes préparatoires que nous estimons illicites: soit en contestant l’acte préparatoire en tant que tel dans un délai de cinq jours, ce qui permet de reporter la votation car l’opinion publique n’a pas pu se former de manière objective, soit en demandant par après l’annulation du scrutin pour autant que ces actes préparatoires aient pu avoir une influence sur l’issue du vote».

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