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Appels à des réformes à Lugano face à un Zelensky offensif

Les représentants des dizaines d'Etats doivent se pencher sur le plan de reconstruction que les autorités ukrainiennes souhaitent pour leur pays. © KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER
Les représentants des dizaines d'Etats doivent se pencher sur le plan de reconstruction que les autorités ukrainiennes souhaitent pour leur pays. © KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER
Le président de la Confédération Ignazio Cassis a accueilli des dizaines de dirigeants dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Le président de la Confédération Ignazio Cassis a accueilli des dizaines de dirigeants dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Le président de la Confédération Ignazio Cassis attend des réformes de l'Ukraine en échange du soutien de la communauté internationale pour la reconstruction de ce pays. © KEYSTONE/FDFA/MICHAEL BUHOLZER
Le président de la Confédération Ignazio Cassis attend des réformes de l'Ukraine en échange du soutien de la communauté internationale pour la reconstruction de ce pays. © KEYSTONE/FDFA/MICHAEL BUHOLZER
Des dizaines d'Etats sont réunis à Lugano pour l'avenir de l'Ukraine. © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Des dizaines d'Etats sont réunis à Lugano pour l'avenir de l'Ukraine. © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Le président de la Confédération Ignazio Cassis attend des réformes de l'Ukraine en échange du soutien de la communauté internationale pour la reconstruction de ce pays. © KEYSTONE/FDFA/MICHAEL BUHOLZER
Le président de la Confédération Ignazio Cassis attend des réformes de l'Ukraine en échange du soutien de la communauté internationale pour la reconstruction de ce pays. © KEYSTONE/FDFA/MICHAEL BUHOLZER
Des dizaines d'Etats sont réunis à Lugano pour l'avenir de l'Ukraine. © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Des dizaines d'Etats sont réunis à Lugano pour l'avenir de l'Ukraine. © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Volodymyr Zelensky s'est, comme d'habitude, exprimé par vidéoconférence. © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Volodymyr Zelensky s'est, comme d'habitude, exprimé par vidéoconférence. © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Volodymyr Zelensky s'est, comme d'habitude, exprimé par vidéoconférence. © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Volodymyr Zelensky s'est, comme d'habitude, exprimé par vidéoconférence. © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE


Publié le 04.07.2022


La conférence de Lugano s'est ouverte sur des appels, de la Suisse à l'UE, à une reconstruction de l'Ukraine accompagnée de réformes. Le président Volodymyr Zelensky a vu une "énorme étape vers la victoire". Son premier ministre a présenté un plan en trois étapes.

Devant les représentants de près de 40 Etats et une quinzaine d'organisations internationales au premier des deux jours de la rencontre lundi, le président de la Confédération Ignazio Cassis a donné le ton de la communauté internationale. Reconstruction et réformes sont "inséparables" et "ne sont pas en concurrence", a-t-il dit, appelant à des efforts supplémentaires contre la corruption et pour le fonctionnement de la justice.

Une approche également partagée par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Mais elle a salué déjà les avancées des dernières années face aux oligarques et sur l'économie numérique.

La Déclaration de Lugano, qui sera approuvée mardi, doit aboutir à "un processus politique efficace", a ajouté M. Cassis. Ce dispositif doit passer par des principes de gouvernance et des critères pour garantir l'assistance à l'Ukraine et la répartition des rôles entre ce pays, les autres Etats, les institutions internationales, le secteur privé et la société civile.

Dans les discours, les appels à s'unir pour l'Ukraine ont été vibrants. Un "devoir moral" pour "gagner la paix" quand elle arrivera, a insisté Mme von der Leyen qui a vu dans cette réunion une "ligne directrice" pour l'avenir de l'Ukraine.

Environnement, santé ou sécurité

"La conférence de Lugano "peut devenir le premier énorme pas vers la victoire historique contre la Russie", a insisté de son côté M. Zelensky. Il a reconnu que son pays devrait "renforcer ses institutions".

Devant les participants, le premier ministre Denys Chmygal a présenté le premier projet de reconstruction du pays. Des milliers d'experts, de parlementaires ou d'acteurs économiques y ont contribué.

Trois étapes sont attendues. A court terme, il faut aider la population qui est affectée par la guerre. Il faudra ensuite financer des milliers de projets de reconstruction de centres de santé et d'autres bâtiments importants pour la société. A long terme, il faut préparer une Ukraine européenne, plus verte et plus numérique, de même que des infrastructures de santé et militaires. Plus de 250'000 composantes détruites se trouvent déjà dans une base de données.

Plusieurs Etats vont financer une région entière, comme l'Ukraine le souhaite. Le siège de la reconstruction sera établi à Kiev. Des antennes seront lancées à Washington, Bruxelles, Londres, qui va organiser la seconde conférence de la reconstruction de l'Ukraine en 2023, et d'autres villes. Mais a priori pas en Suisse, a dit à la presse M. Cassis qui affirme qu'il se rendra à Kiev "dès qu'il le sera nécessaire" et pas "pour être vu".

Rencontres récemment

Face aux doutes d'experts, M. Chmygal a lui promis un mécanisme qui permettra "la plus grande responsabilisation" sur les dépenses. Selon lui, les fonds gelés d'oligarques et du gouvernement russes doivent surtout alimenter un financement, aux côtés des donateurs et de l'argent public ukrainien.

Dans une Lugano sous haute sécurité, M. Chmygal dirige une délégation officielle de plus de 60 personnes, parmi lesquelles plusieurs ministres. La reconstruction sera "complexe", dit M. Cassis. Selon les autorités ukrainiennes, elle coûtera au moins plus de 750 milliards de dollars. D'autres acteurs n'ont pas les même chiffres.

La conférence de Lugano fait suite aux habituelles réunions sur les réformes de l'Ukraine et a pris une importance plus large en raison du conflit. Ce qui laissait penser à une participation de très haut niveau au Tessin.

Après une semaine où se sont succédé les sommets de l'UE, du G7 et de l'OTAN, les principaux dirigeants ne délèguent que des vice-ministres des Affaires étrangères. Seuls quelques chefs de gouvernement ont fait le déplacement, dont celui de la République tchèque, qui préside l'UE, de la Lituanie ou encore de la Pologne.

Société civile et parlementaires réunis

De son côté, Greenpeace a fait entendre les revendications de 45 ONG ukrainiennes pour une reconstruction plus verte en Ukraine, au travers d'une action menée à un kilomètre environ du site de conférence. Une approche entendue par Kiev et Berne. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et son homologue de l'écologie Ruslan Srilets ont signé un accord de collaboration face au réchauffement climatique.

Autre format, une délégation d'une quinzaine d'élus ukrainiens a également rencontré un nombre similaire de parlementaires suisses. La présidente du Conseil national Irène Kälin (Verts/AG) a estimé qu'une Europe pacifiée a besoin de "parlements forts" à tous les niveaux d'un Etat. En marge des discussions officielles, la société civile s'est également réunie à Lugano, approuvant un appel.

ats

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