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Arrêt des briefings du Pentagone: risques sur la sécurité dénoncés

Le processus de transition du pouvoir, habituellement chorégraphié de manière soignée aux Etats-Unis, est chaotique cette année entre le président sortant Donald Trump et son successeur Joe Biden. © KEYSTONE/AP/Carolyn Kaster
Le processus de transition du pouvoir, habituellement chorégraphié de manière soignée aux Etats-Unis, est chaotique cette année entre le président sortant Donald Trump et son successeur Joe Biden. © KEYSTONE/AP/Carolyn Kaster


Publié le 19.12.2020


L'équipe du président américain élu Joe Biden a alerté vendredi sur de potentiels risques à la sécurité nationale américaine, accusant le Pentagone d'avoir arrêté soudainement ses briefings au gouvernement de transition. La Maison-Blanche parle elle de pause de Noël.

Yohannes Abraham, un responsable de l'équipe de transition de Joe Biden, a déclaré qu'il avait été "inquiet d'apprendre cette semaine un arrêt soudain de la coopération, déjà limitée, à ce sujet".

Le président sortant Donald Trump, qui refuse de reconnaître sa défaite électorale, avait empêché jusqu'à récemment les agences gouvernementales de coopérer avec l'équipe Biden, comme le veut la tradition.

Le ministre par intérim de la défense de Donald Trump, Chris Miller, a déclaré dans un communiqué vendredi que les deux parties "s'étaient entendues mutuellement sur une pause pendant les fêtes" concernant les briefings avec les responsables militaires.

Cyberattaques d'envergure

Cette affirmation a toutefois été déniée devant la presse par M. Abraham, qui a prévenu qu'un "échec à travailler ensemble pourrait avoir des conséquences bien au-delà" de la prise de fonctions de Joe Biden en janvier.

Ce dernier à-coup dans un processus de transition du pouvoir, habituellement chorégraphié de manière soignée aux Etats-Unis, intervient peu de temps après une cyberattaque d'envergure subie par les infrastructures du pays.

Donald Trump n'avait toujours pas communiqué vendredi après-midi sur le piratage informatique. Le président américain n'a également pas réagi aux commentaires de hauts responsables politiques et d'entreprises de cybersécurité, soutenant que cette attaque avait été perpétrée par Moscou. "Il n'y a pas de temps à perdre", a déclaré M. Abraham.

Yohannes Abraham a affirmé que l'attaque était source de "grande inquiétude" et que, sous le gouvernement Biden, les cyberattaques rencontreraient une réaction infligeant un "coût substantiel". Selon M. Abraham, l'équipe Biden a "l'espoir et s'attend" à ce que les briefings par le Pentagone reprennent immédiatement.

ats, afp

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