La Liberté

Embellie, mais la quatrième vague n'est pas terminée

Les cantons font face à une forte demande de tests, principalement avant le début de week-end et au début de la semaine, a aussi constaté le médecin cantonal zougois Rudolf Hauri (archives). © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Les cantons font face à une forte demande de tests, principalement avant le début de week-end et au début de la semaine, a aussi constaté le médecin cantonal zougois Rudolf Hauri (archives). © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE


Publié le 21.09.2021


Moins d'infections, moins d'hospitalisations: l'évolution positive de la pandémie de coronavirus se poursuit. Pas question cependant de parler de la fin de la 4e vague, a insisté mardi le chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP.

Les personnes pouvant être rapidement infectées avec le retour du froid sont encore nombreuses, a expliqué Patrick Mathy au cours d'un point de presse des experts de la Confédération à Berne. Tirant un parallèle avec la deuxième vague, Samia Hurst, vice-présidente de la Task Force scientifique de la Confédération, a rappelé que les chiffres avaient aussi reculé en septembre 2020, avant d'augmenter à nouveau.

Ce sont principalement les jeunes de 10 à 19 ans qui sont touchés cette fois. Comme la couverture vaccinale augmente dans cette catégorie, il faut donc s'attendre à une nouvelle baisse des admissions à l'hôpital à court terme, a indiqué M. Mathys.

"Il n'est pas sûr que les chiffres augmentent à nouveau", a poursuivi la bioéthicienne, qui considère cependant cette évolution comme probable avec la prochaine baisse des températures.

La Suisse comptait mardi 1235 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Quatre décès supplémentaires étaient à déplorer et 43 malades en plus étaient hospitalisés. La semaine dernière, environ 2000 nouveaux cas quotidiens étaient enregistrés.

Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est de 0,82. Mme Hurst a mis en lien cette amélioration avec le recul du nombre de personnes de retour de voyage à l'étranger.

Couverture vaccinale insuffisante

Patrick Mathys a toutefois rappelé que le taux d'occupation de soins intensifs restait "à un niveau très élevé". Les trois quarts des lits sont occupés, dont près 30% par des patients infectés par le coronavirus.

Et même si la situation épidémiologique s'améliore, le virus reste actif et volatil, a ajouté Rudolf Hauri, président de l'Association des médecins cantonaux de Suisse. L'incertitude, couplée à une couverture vaccinale trop faible, empêche une levée des mesures de restriction. Les cantons font face à une forte demande de tests, principalement avant le début de week-end et au début de la semaine, a aussi constaté le médecin cantonal zougois.

Les quatre scientifiques participant à la conférence de presse ont tous déploré la lenteur de la progression vaccinale. Mardi, 53,75% de la population avait reçu deux doses. Mme Hurst a rappelé par ailleurs que neuf hospitalisations sur dix pouvaient être évitées par la vaccination. Et d'ajouter qu'en Suisse, jusqu'à 40'000 hospitalisations pourraient être évitées si toutes les personnes qui ne sont pas encore vaccinées l'étaient.

Selon Patrick Mathys, une demande pour un autre vaccin existe en Suisse. C'est pourquoi la Confédération mène diverses négociations avec les fournisseurs, et pas seulement avec Johnson&Johnson.

Bientôt les 5-11 ans

Pfizer/BioNTech a récemment communiqué sur la sécurité de ses vaccins pour les 5-11 ans, a encore indiqué Samia Hurst. "Les données doivent encore être examinées par la communauté scientifique, mais le profil de sécurité est favorable et la réponse immunitaire des enfants robuste". La perspective de faire vacciner se rapproche également pour ce groupe d'âge.

La question d'un certificat obligatoire pour les enfants ne se pose pas pour l'instant. La prise en compte des enfants et des adolescents est importante pour l'Office fédéral de la santé publique, a déclaré M. Mathys. Les premières études sur les vaccinations des enfants sont désormais disponibles.

Cependant, il ne peut pas encore dire quand un vaccin sera approuvé pour eux et quand une recommandation de vaccination sera émise. Cela ne signifie pas non plus qu'ils auront besoin d'un certificat.

ats

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11