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Facebook ne veut plus faire de politique

Le patron de Facebook veut "calmer le jeu" et de "décourager les conversations clivantes" sur son réseau social (archives). © KEYSTONE/AP/MATT ROURKE
Le patron de Facebook veut "calmer le jeu" et de "décourager les conversations clivantes" sur son réseau social (archives). © KEYSTONE/AP/MATT ROURKE


Publié le 28.01.2021


Facebook qui avait contribué au printemps arabe il y a dix ans entend désormais s'éloigner des combats politiques. Son patron Mark Zuckerberg a annoncé mercredi que le réseau social ne recommanderait plus à ses utilisateurs les groupes militants ou politiques.

Cette mesure avait déjà prise aux Etats-Unis cet automne pour tenter d'apaiser les échanges à l'approche d'élections américaines sous tension. L'objectif est de "calmer le jeu" et de "décourager les conversations clivantes", a expliqué M. Zuckerberg lors de la présentation des résultats trimestriels de son groupe.

Depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis d'Amérique et le Brexit en 2016, le géant des réseaux sociaux vit au rythme des controverses et des scandales politiques. De larges pans de la société civile lui reprochent de servir de base à des personnes et organisations qui incitent à la violence.

Au printemps, au début de la pandémie de Covid-19, de nombreux annonceurs ont retiré leurs campagnes pour revoir leur message ou faire des économies. À l'été, des centaines de marques ont boycotté la plate-forme pour exiger une meilleure modération des contenus dits "haineux", dans la foulée des manifestations contre le racisme systémique aux Etats-Unis.

La politique "s'immisce" partout

Des ONG et des élus des deux bords lui demandent de prendre ses responsabilités. Facebook a fait face en multipliant les mesures pour mieux policer les échanges et juguler la désinformation, sans parvenir à les satisfaire.

"En septembre, nous avons annoncé avoir retiré plus d'un million de groupes en un an", a rappelé Mark Zuckerberg. "Mais il y a aussi de nombreux groupes dont nous ne voulons pas encourager les gens à les rejoindre, même s'ils n'enfreignent pas nos règlements".

Le fondateur du géant des plate-formes a ajouté qu'il cherchait aussi des moyens de réduire la proportion de contenus politiques sur le fil central des utilisateurs. "La politique a cette tendance à s'immiscer partout, mais nous avons beaucoup de retours de nos membres qui n'en veulent pas", a-t-il assuré, précisant néanmoins qu'il serait toujours possible de participer à des discussions engagées.

ats, afp

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