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Panne majeure de Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger

Faecbook, Instagram et Whatsapp subissent une panne lundi en fin de journée (image d'illustration). © KEYSTONE/AP/Jenny Kane
Faecbook, Instagram et Whatsapp subissent une panne lundi en fin de journée (image d'illustration). © KEYSTONE/AP/Jenny Kane
Facebook, Instagram et Whatsapp subissaient une grosse panne lundi (image d'illustration). © KEYSTONE/AP/Jenny Kane
Facebook, Instagram et Whatsapp subissaient une grosse panne lundi (image d'illustration). © KEYSTONE/AP/Jenny Kane
Facebook, Instagram et Whatsapp subissaient une grosse panne lundi (image d'illustration). © KEYSTONE/AP/Jenny Kane
Facebook, Instagram et Whatsapp subissaient une grosse panne lundi (image d'illustration). © KEYSTONE/AP/Jenny Kane
La panne affectant notamment WhatsApp et Facebook a duré plus de sept heures (archives). © KEYSTONE/AP/Patrick Sison
La panne affectant notamment WhatsApp et Facebook a duré plus de sept heures (archives). © KEYSTONE/AP/Patrick Sison


Publié le 05.10.2021


Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger, les deux réseaux sociaux et les deux messageries du géant californien, ont subi lundi une panne sans précédent. Elle a affecté des milliards d'utilisateurs, en Suisse aussi, sur fond de crise de réputation.

L'incident, causé par un problème technique, constitue la panne "la plus importante jamais observée" par Downdetector, qui recense les signalements des utilisateurs.

"A l'immense communauté de personnes et entreprises dans le monde qui dépendent de nous: nous sommes désolés. Nous travaillons dur à vous redonner accès à nos applications et services et sommes heureux de vous dire qu'ils reviennent en ligne en ce moment", a tweeté l'entreprise" mardi à 00h30, après sept heures de panne.

Cet incident majeur tombe très mal pour la firme de Mark Zuckerberg. Elle traverse l'une des pires crises sur sa réputation depuis deux semaines, à cause d'une ancienne ingénieure, Frances Haugen, qui a accusé le groupe de choisir "le profit plutôt que la sûreté" de ses utilisateurs, dans un entretien diffusé par la chaîne CBS dimanche.

Ses révélations ont donné un nouvel élan aux nombreux critiques de Facebook, notamment les élus américains qui cherchent à reprendre le contrôle sur ses plateformes omniprésentes.

La lanceuse d'alerte sera ainsi interrogée par une commission parlementaire mardi, l'occasion pour les sénateurs de faire valoir leurs nombreux griefs contre le groupe tentaculaire - ses quatre plateformes sont utilisées tous les mois par quelque 3,5 milliards de personnes.

Effets en cascade

La gigantesque panne a été causée par un "changement de configuration défectueux" des routeurs qui "coordonnent le trafic entre les serveurs", a expliqué Facebook dans un communiqué publié sur son site dans la nuit de lundi à mardi.

La perturbation technique a eu des "effets en cascade", au point que "de nombreux outils et systèmes que nous utilisons au quotidien en interne ont aussi été affectés, compliquant nos efforts pour diagnostiquer et réparer le problème", a détaillé le groupe.

"A un moment ce matin, Facebook a retiré la carte qui permet aux ordinateurs dans le monde de trouver ses différentes adresses en ligne", a résumé l'expert en cybersécurité Brian Krebs sur son blog.

Le malheur de Facebook a fait le bonheur de ses concurrents. La messagerie Telegram est passée de la 56e à la 5e place des applications gratuites les plus téléchargées aux Etats-Unis, en un jour, selon le cabinet spécialisé SensorTower.

"Les inscriptions sont en forte hausse sur Signal (bienvenue tout le monde)", a aussi tweeté cette autre messagerie réputée pour son cryptage des données.

Trop de pouvoir

La panne régalait aussi les utilisateurs facétieux, qui rivalisaient de sarcasmes sur Twitter. D'autres se plaignaient d'être coupés de leurs contacts, de leur source de revenus ou de leur outil de travail.

Certaines personnes se montraient philosophes, comme Cindy Bennett, une boulangère de New York, interviewée par l'AFP: "En général, je crois que le monde serait meilleur si tout le monde ne savait pas ce que tous les autres font à tout instant du jour et de la nuit".

L'incident devrait apporter de l'eau au moulin des détracteurs de la société californienne, car il démontre son immense emprise sur la vie quotidienne.

L'impact est encore pire dans les nombreux pays, où Facebook est "synonyme de 'l'Internet'" ou pour les usagers qui se servent du réseau social pour accéder à d'autres services, souligne Jake Williams, cofondateur de BreachQuest, une entreprise de cybersécurité.

ats, afp

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