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Présidentielle au Pérou: Castillo en tête à la fin du dépouillement

Pedro Castillo compte 45'000 voix d'avance sur sa rivale de droite Keiko Fujimori au terme du dépouillement. © KEYSTONE/EPA/Paolo Aguilar
Pedro Castillo compte 45'000 voix d'avance sur sa rivale de droite Keiko Fujimori au terme du dépouillement. © KEYSTONE/EPA/Paolo Aguilar


Publié le 16.06.2021


Le candidat de gauche Pedro Castillo est arrivé mardi en tête de la présidentielle au Pérou avec 50,12% des voix à l'issue du dépouillement des votes. Il a rejeté les appels à annuler le scrutin pour "fraude", lancés par le camp de son adversaire Keiko Fujimori.

"Ils ne cessent de réclamer l'annulation de l'élection", a déclaré M. Castillo au siège de son parti à Lima, dans une allusion à des soutiens de son adversaire de droite Keiko Fujimori. "Nous attendons patiemment le résultat", a ajouté le candidat de la gauche radicale.

L'autorité électorale poursuit l'examen des recours, déposés principalement par la fille de l'ex-président Alberto Fujimori (1990-2000). Selon le dernier décompte officiel portant sur 100% des bulletins, neuf jours après le scrutin, M. Castillo est en tête avec 50,12% contre 49,87% pour son adversaire, soit environ 45'000 voix d'avance pour l'instituteur et syndicaliste de 51 ans.

Pas de "graves irrégularités"

Le taux de participation au scrutin, qualifié de "positif" et sans "graves irrégularités" par la mission d'observation électorale de l'Organisation des Etats américains (OEA), a atteint 74,5%, selon les autorités électorales. Le vote est obligatoire au Pérou.

Mais Mme Fujimori, 46 ans, qui est dans le collimateur de la justice pour une affaire de corruption, dénonce des "fraudes". Elle a demandé l'invalidation de plusieurs dizaines de milliers de bulletins.

La haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, avait appelé lundi au "calme pour éviter de nouvelles fractures sociales" dans le pays de 33 millions d'habitants.

Aucune date n'a encore été donnée pour l'annonce des résultats définitifs. L'autorité électorale est sous la pression des partisans des deux candidats, qui manifestent quotidiennement devant ses locaux à Lima.

Des dizaines de partisans de la candidate de droite se réunissent également chaque jour devant le domicile des présidents de l'office national électoral (ONPE), en charge de l'organisation du scrutin, et du jury national électoral (JNE), chargé d'examiner les litiges et recours.

Le Pérou est marqué par une forte instabilité institutionnelle à l'origine de nombreuses crises politiques ces dernières années. La dernière, en novembre 2020, a conduit le pays à avoir trois présidents en une semaine.

ats, afp

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