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Sous pression d'un actionnaire, Intel annonce le départ de son PDG

Intel a annoncé le départ de son PDG, Bob Swan, deux semaines seulement après l'arrivée au capital du financier activiste Dan Loeb, qui réclame une scission du fabricant de puces technologiques (archives). © KEYSTONE/EPA/RITCHIE B. TONGO
Intel a annoncé le départ de son PDG, Bob Swan, deux semaines seulement après l'arrivée au capital du financier activiste Dan Loeb, qui réclame une scission du fabricant de puces technologiques (archives). © KEYSTONE/EPA/RITCHIE B. TONGO


Publié le 13.01.2021


Intel a annoncé mercredi le départ de son PDG, Bob Swan, deux semaines seulement après l'arrivée au capital du financier activiste Dan Loeb, qui réclame une scission du fabricant de puces technologiques.

M. Swan, 60 ans, promu PDG en janvier 2019, cédera les rênes le 15 février à Pat Gelsinger, patron du groupe informatique VMware depuis 2012, précise dans un communiqué Intel, tout en assurant que ce changement de tête n'est pas lié à sa performance financière.

Le groupe californien a en effet dans la foulée affirmé que ses revenus et son bénéfice opérationnel au quatrième trimestre 2020 devraient dépasser les objectifs financiers dévoilés le 22 octobre dernier.

La publication de la performance 2020 est prévue le 21 janvier prochain.

Ces annonces étaient saluées à Wall Street, où le titre Intel bondissait de près de 9% dans les premiers échanges.

"Après un examen minutieux, le conseil d'administration a conclu que maintenant était le bon moment pour effectuer un changement de leadership et de faire venir Pat (Gelsinger) et son expertise en ingénierie durant cette période importante de transformation d'Intel", a expliqué Omar Ishrak, le président du Conseil, cité dans le communiqué.

Pressions du milliardaire

Le départ inattendu de M. Swan intervient après des pressions du milliardaire américain Dan Loeb, qui détient une participation évaluée à 1 milliard de dollars dans Intel.

Le 29 décembre, M. Loeb avait demandé au groupe de se séparer de ses activités de production, dans une lettre consultée par l'AFP.

Il y déplorait qu'Intel, autrefois leader dans la production des microprocesseurs, ait perdu du terrain face aux concurrents asiatiques comme Samsung et Taiwan Semiconductor Manufacturing (TSMC).

Il y fustigeait aussi le fait que le groupe ne soit plus aux avant-postes dans les puces destinées aux ordinateurs et aux centres de données, devancé désormais par AMD.

Intel est aussi absent de l'intelligence artificielle, un marché dominé par Nvidia, regrettait encore Dan Loeb.

Il avait par conséquent enjoint Intel à trouver au plus vite le moyen de retenir ces clients, ce qui passait, selon lui, par la séparation des activités de conception de puces des opérations de production des semi-conducteurs.

Mercredi, le groupe n'a fait aucune mention de M. Loeb, et notamment si son activisme avait pesé dans la décision de se séparer de Bob Swan.

ats, awp, afp

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