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Un "dragon volant" du jurassique identifié dans l'hémisphère sud

La zone de Cerritos Bayos, dans le désert d'Atacama, a donné lieu à d'importantes découvertes paléontologiques (archives). © KEYSTONE/EPA/FELIPE TRUEBA
La zone de Cerritos Bayos, dans le désert d'Atacama, a donné lieu à d'importantes découvertes paléontologiques (archives). © KEYSTONE/EPA/FELIPE TRUEBA


Publié le 11.09.2021


Des scientifiques chiliens ont identifié pour la première fois, dans le désert d'Atacama, les restes fossiles d'un "dragon volant", un reptile du jurassique, a annoncé vendredi l'université du Chili. Il n'avait été identifié jusqu'alors que dans l'hémisphère nord.

Lors d'une expédition en 2009 à Cerritos Bayos, zone d'importantes découvertes paléontologiques dans le désert d'Atacama, des chercheurs de l'université du Chili avaient découvert des restes fossilisés bien conservés d'une espèce alors inconnue. Mais des analyses plus poussées ont permis de déterminer qu'il s'agissait d'un "ptérosaure non ptérodactyloïde provenant des niveaux du jurassique supérieur" proche du stade adulte.

Il appartient à la sous-famille des Rhamphorhynchidae. La découverte de ces fossiles a été publiée cette semaine dans la revue scientifique trimestrielle Acta Paleontologica Polonica, éditée par l'institut de paléobiologie de l'académie des sciences de Pologne.

Envergure de deux mètres

Ces "dragons ailés énigmatiques" se caractérisaient par une envergure pouvant atteindre deux mètres, a expliqué Jhonatan Alarcon, un scientifique du réseau paléontologique de l'université du Chili, qui a dirigé les études des fossiles de ptérosaures.

"Ils se caractérisaient par une très longue queue avec une extrémité particulière en forme de diamant. Ils avaient également une tête basse, un long museau et des dents pointues et orientées vers l'avant", a-t-il ajouté.

Ces fossiles sont les premiers de ce type découverts dans l'hémisphère sud, dans les territoires de l'ancien mégacontinent Gondwana, qui existait il y a environ 550 millions d'années et regroupait alors l'Amérique du Sud, l'Antarctique, l'Afrique, Madagascar, l'Inde et l'Australie.

"Toutes les découvertes de la sous-famille des Rhamphorhynchidae provenaient essentiellement de l'hémisphère nord, principalement d'Europe", sur ce qui était la Laurasie, l'autre ancien mégacontinent, composée principalement de l'Amérique du Nord, de l'Asie et de l'Europe. "Nous démontrons ainsi que la répartition des animaux de ce groupe était plus large que ce que l'on connaissait auparavant", a expliqué M. Alarcón.

ats, afp

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