La Liberté

Un Noël inédit à travers le monde, à l'heure du confinement

Pandémie oblige, le 24 au soir à la basilique de la Nativité à Bethléem, il n'y aura pas de messe en public, pas de cortèges de dirigeants palestiniens mais une messe de Noël réunissant uniquement le clergé et télédiffusée à travers le monde (archives). © KEYSTONE/EPA/ABED AL HASHLAMOUN
Pandémie oblige, le 24 au soir à la basilique de la Nativité à Bethléem, il n'y aura pas de messe en public, pas de cortèges de dirigeants palestiniens mais une messe de Noël réunissant uniquement le clergé et télédiffusée à travers le monde (archives). © KEYSTONE/EPA/ABED AL HASHLAMOUN
Le pape François a célébré la messe de la nuit de Noël dans la gigantesque basilique Saint-Pierre en présence de moins de 200 fidèles portant un masque de protection. © KEYSTONE/EPA/VINCENZO PINTO / POOL
Le pape François a célébré la messe de la nuit de Noël dans la gigantesque basilique Saint-Pierre en présence de moins de 200 fidèles portant un masque de protection. © KEYSTONE/EPA/VINCENZO PINTO / POOL
Pandémie oblige, le 24 au soir à la basilique de la Nativité à Bethléem, il n'y aura pas de messe en public, pas de cortèges de dirigeants palestiniens mais une messe de Noël réunissant uniquement le clergé et télédiffusée à travers le monde (archives). © KEYSTONE/EPA/ABED AL HASHLAMOUN
Pandémie oblige, le 24 au soir à la basilique de la Nativité à Bethléem, il n'y aura pas de messe en public, pas de cortèges de dirigeants palestiniens mais une messe de Noël réunissant uniquement le clergé et télédiffusée à travers le monde (archives). © KEYSTONE/EPA/ABED AL HASHLAMOUN
Le pape François a célébré la messe de la nuit de Noël dans la gigantesque basilique Saint-Pierre en présence de moins de 200 fidèles portant un masque de protection. © KEYSTONE/EPA/VINCENZO PINTO / POOL
Le pape François a célébré la messe de la nuit de Noël dans la gigantesque basilique Saint-Pierre en présence de moins de 200 fidèles portant un masque de protection. © KEYSTONE/EPA/VINCENZO PINTO / POOL
Dans la Basilique de la Nativité, seule une poignée de fidèles et de clercs ont célébré la messe de minuit, en cherchant un bout de "lumière" après une année de "ténèbres". © KEYSTONE/AP/Abed Al Hashlamoun
Dans la Basilique de la Nativité, seule une poignée de fidèles et de clercs ont célébré la messe de minuit, en cherchant un bout de "lumière" après une année de "ténèbres". © KEYSTONE/AP/Abed Al Hashlamoun
Le monde a plus que jamais "besoin de fraternité", a lancé le pape François dans son traditionnel message du jour de Noël. © KEYSTONE/EPA/VATICAN MEDIA HANDOUT
Le monde a plus que jamais "besoin de fraternité", a lancé le pape François dans son traditionnel message du jour de Noël. © KEYSTONE/EPA/VATICAN MEDIA HANDOUT


Publié le 25.12.2020


Entre les messes en petit comité, les familles réduites ou séparées, les festivités habituelles interdites, l'édition 2020 de Noël aura été à l'image d'une année faite de dangers et de restrictions. Avec pour principale lueur d'espoir l'arrivée des vaccins.

Et le monde a plus que jamais "besoin de fraternité", a lancé le pape François vendredi dans son traditionnel message du jour de Noël, délivré par vidéo au lieu de l'habituelle apparition à la loggia du palais apostolique.

"En ce moment historique, marqué par la crise écologique, et par de graves déséquilibres économiques et sociaux aggravés par la pandémie du coronavirus, nous avons plus que jamais besoin de fraternité", a déclaré celui qui est à la tête des 1,3 milliard de catholiques dans le monde.

Appel à la solidarité

Il a appelé à la solidarité, "spécialement envers les personnes les plus fragiles, les malades et toutes celles qui, en cette période, se sont retrouvées sans travail ou sont en grave difficulté en raison des conséquences économiques de la pandémie. Comme aussi envers les femmes qui, durant ces mois de confinement, ont subi des violences domestiques".

Jeudi soir, il avait déploré que tant de fidèles, "affamés de divertissement, de succès et de mondanités", soient "souvent analphabètes de bonté".

Enfin, en ce jour qui commémore la naissance d'un enfant, il a souligné que les visages des enfants de Syrie, d'Irak ou du Yémen, qui "paient le prix fort de la guerre", devaient "ébranler les consciences des hommes".

Coronavirus

Le coronavirus a fait plus de 1,7 million de morts sur la planète et les foyers de contamination qui continuent d'apparaître rappellent qu'en dépit de l'arrivée des premiers vaccins, la vie ne retrouvera pas de sitôt son cours normal.

Les restrictions imposées partout pour faire face à un virus qui ne semble aucunement vouloir céder laisseront de ce Noël des images inédites.

Le pape François a certes célébré comme chaque année la messe de la nuit de Noël dans la gigantesque basilique Saint-Pierre à Rome, qui peut accueillir des milliers de croyants. Mais ils n'étaient jeudi soir que 200 fidèles, portant le masque, essentiellement des employés du du Vatican.

Et jeudi soir la place Saint-Pierre, illuminée par son monumental arbre de Noël, était totalement déserte. Les Italiens ont en effet entamé jeudi un confinement pour les fêtes, dans le pays le plus touché d'Europe par le virus, avec près de 71'000 morts.

Bethléem vide

La messe de la nuit de Noël commémore dans la tradition chrétienne la naissance de Jésus de Nazareth à Bethléem.

Mais à Bethléem aussi, le virus est présent, et dans la Basilique de la Nativité, seule une poignée de fidèles et de clercs ont célébré la messe de minuit, en cherchant un bout de "lumière" après une année de "ténèbres".

L'Allemagne a quant à elle été contrainte d'annuler ses célèbres marchés de Noël tandis qu'au Koweït, les églises ont été fermées jusqu'au 10 janvier malgré la présence d'une importante communauté chrétienne et alors qu'une campagne de vaccination y était entamée.

En Espagne, le Covid n'a pas empêché la tenue de la traditionnelle Copa Nadal (Coupe de Noël), course de natation dans le port de Barcelone.

Musulmans et chrétiens mêlés

A Qamichli, dans le nord-est de la Syrie contrôlé par les forces kurdes, la population a ignoré la pandémie et assisté en nombre à une cérémonie d'illumination d'un sapin dans un quartier chrétien.

Dans la foule, il y avait plus de chapeaux de Noël que de masques. Musulmans et chrétiens se sont mêlés pour danser la dabké sur des musiques traditionnelles devant l'arbre illuminé.

En Irak, des bénévoles de l'association Tahawor (dialogue en arabe) sont venus apporter à Qaraqosh, ville chrétienne qui a été terrorisée par le groupe djihadiste Etat islamique, des milliers de cartes et voeux de Noël venant de toutes les régions du pays.

Coincés à Douvres

Très loin de là, des milliers de routiers européens ont passé le réveillon dans des conditions sommaires, coincés autour du port de Douvres au Royaume-Uni, alors que le pays sort lentement de l'isolement entraîné par l'apparition sur son sol d'une nouvelle souche du virus.

Aux Etats-Unis, où le Covid-19 continue de faire des ravages, le réveillon de Noël a aussi été marqué par la pandémie. Retranché dans son club de Mar-a-Lago, en Floride, le président sortant Donald Trump, de plus en plus isolé dans sa croisade pour tenter de renverser la victoire de Joe Biden à la présidentielle, a posté ses voeux de fin d'année sur Twitter, au milieu de tweets dénonçant sans preuve des "fraudes" et une élection "truquée".

ats, afp

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