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Un robot de l'EPFZ gravit l'Etzel en 31 minutes

Le robot quadrupède sur l'Etzel, au-dessus du lac de Zurich. © Robotic Systems Lab, EPFZ
Le robot quadrupède sur l'Etzel, au-dessus du lac de Zurich. © Robotic Systems Lab, EPFZ


Publié le 19.01.2022


Racines, déclivité, marches, terrain glissant, rien ne l'arrête. Pour preuve, le robot Anymal de l'EPFZ a gravi un parcours de 2,2 kilomètres sur l'Etzel (SZ), au-dessus du lac de Zurich, dans le temps imparti par les panneaux de randonnée.

Le robot a atteint le sommet de la montagne à 1097 mètres d'altitude en 31 minutes, alors que les écriteaux indiquent 35 minutes. L'engin développé par l'équipe de Takahiro Miki à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) ressemble à un chien et pèse 50 kilos.

Le robot quadrupède a été doté par les chercheurs de capacités haptiques - propres au toucher - et visuelles qui lui permettent de s'orienter tout en adaptant sa progression aux caractéristiques du sol, des propriétés inspirées du monde animal.

Il est également équipé d'une méthode de détection par laser de marches d'escalier. Anymal est ainsi capable de naviguer dans le brouillard ou dans des lieux faiblement éclairés. Il adapte sa vitesse sur la poussière, l'herbe mouillée ou la neige, a indiqué Takahiro Miki à Keystone-ATS.

Le logiciel d'intelligence artificielle dont il est équipé fonctionne sur le principe de l'apprentissage par renforcement, basé sur la récompense. Avant d'être lâché dans la nature, il a ainsi pu se familiariser sur un simulateur avec des centaines de terrains différents, selon ces travaux publiés dans la revue Science Robotics.

L'équipe dirigée par le professeur Marco Hutter à l'EPFZ travaille depuis plusieurs années sur Anymal. Elle a remporté en septembre un concours au Etats-Unis, le "Subterranean Challenge" de l'agence Darpa du Département américain de la défense, qui consiste à explorer aussi vite que possible un tunnel, une station de métro et une caverne.

Les applications d'un tel robot vont en effet de la recherche de survivants dans des décombres à l'exploration spatiale, entre autres. Néanmoins, il doit encore évoluer, selon Takahiro Miki: "Un humain est encore nécessaire pour donner les ordres de navigation; sur une autre planète, il serait naturellement préférable qu'il puisse travailler de manière entièrement autonome".

ats

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