La randonnée freinée par un défi
Michaël Perruchoud
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Le mot de la fin
La journée du lendemain sera la plus méchante de tout le parcours, affirment ceux qui connaissent le chemin. Les jambes lourdes, les mains sur les hanches, j’ai déjà trouvé le menu du jour particulièrement copieux. Les cloques pointent sur mes petits pieds fragiles et, si j’ai tenu le rythme en serrant les dents, la perspective de devoir être attendu à chaque détour du sentier ne me fait pas rêver.
«Réveil à 5 h 45, dit l’un des plus sportifs du groupe, en commandant l’apéro. Il faudra bien ça pour se farcir les trois cols avant la nuit.» Les autres opinent, tandis qu’assis devant le refuge, je colle des sparadraps sur mes orteils en reprenant mon souffle.
Un repas, un coup de brosse à dents et un plongeon rapide sur le sommier. Voilà tout ce dont j’ai besoin. Veillez tant que vous voulez