Les enfants et leur téléski quasi privé
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Avec les cousins, nous descendions l’escalier à l’aube et nous nous attaquions à un solide déjeuner. Bol de chocolat chaud à nous faire des moustaches à la Dali et tartines au miel bien épaisses. Mais nous ne disions rien. Pas une blague, pas un rire, alors que le soir, il fallait des heures pour nous faire taire dans les chambres.
Nous attendions, dans le silence de la montagne savoyarde, le petit bruit d’un moteur qui s’enclenche. Le téléski. Impatients depuis le saut du lit de dévaler la pente, nous étions vêtus, à table, de notre pantalon de ski et d’un gros pull de laine.
Les skis nous attendaient, appuyés contre la paroi du chalet, là où nous les avions laissés la veille. Nous les chaussions en mastiquant encore notre tartine. Deux poussées de bâtons et nous voilà sur les pistes.