Place au grand mal de crâne annuel
Marie Hayoz
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Le mot de la fin
Nous y revoilà. L’année termine nonchalamment son tour de grande roue et je me retrouve à nouveau en bas du manège, à ne pas croire qu’on puisse monter si haut pour en revenir inlassablement au même point. Peu importe ce qu’on a pu vivre de beau ou de déchirant durant les 364 autres jours, il est un événement qui ne cesse de nous rattraper et auquel on n’échappe pas, un peu comme le rhume des foins ou la mort, et qui sonne de son tocsin sinistre la date du 31 mars comme mille épées au-dessus de nos têtes.
La peste est dans la ville, il faut remplir de nouveau sa déclaration d’impôts. Quoi de plus chiant sur terre? Compter les grains de riz d’un paquet un par un? Fixer un mur blanc pendant une semaine? Quel autre événement donne à ce point conscience que le temps perdu ne se rattrape guère e