Rémy était bien le génie de la casse
jean-philippe bernard
Le mot de la fin
Le plafond vient à nouveau de s’effondrer sur plusieurs rangées de vieux fauteuils recouverts de velours rouge. La vénérable salle de quartier, symbole du cinéma de mes rêves, a subi l’autre jour de sérieux dégâts. Un maître enchanteur des séances du samedi soir s’en est allé rejoindre les immortels de l’écran large, là-bas très loin, trop loin.
Je parle de Rémy Julienne, le plus grand cascadeur de l’histoire du septième art. Un génie de la casse. Durant plus de cinquante ans, ce trompe-la-mort est parvenu à nous persuader qu’il serait toujours préférable de détruire une bagnole au terme d’une folle poursuite plutôt que de médire sur son voisin.
Sans Rémy Julienne, environ 1400 films, polars, thrillers ou comédies, énorm