Depuis un peu plus d’un an, notre aîné suit avec intérêt les sujets de votations fédérales. Cherchant à faire honneur à notre tradition démocratique qui fait de la souris grise le parangon de la vie civique, nous exposons les pour et les contre avec un enthousiasme mou, garant d’une impartialité de façade. Et il en redemande?! Bien que précoce (il a cinq ans), cet étonnant enfant souffre toutefois des mêmes failles que bien des êtres humains: il privilégie l’intérêt personnel sur le bien commun. Ainsi de m’annoncer il y a quelques jours, découvrant que nous allions nous prononcer sur l’aide à la presse: «Il faut la refuser. La dernière fois que je voulais que tu bricoles avec moi, tu m’as dit que tu aimerais bien mais que tu ne peux pas parce que tu dois travailler. Si ton journal n’a plus d&rsqu