Manga » Mangaka énigmatique, Q Hayashida est bien connue des amateurs éclairés pour sa série culte Dorohedoro. Mais celle qui dissimule savamment son identité – son vrai nom et son visage demeurent à ce jour encore inconnus, alimentant les plus folles rumeurs – a plus d’un tour dans son sac. La preuve avec Dai Dark, une nouvelle série dont les deux premiers tomes viennent d’être traduits en français et publiés par les Editions Soleil avec en bonus de jolies couvertures transparentes.

Dai Dark, c’est l’art du grand écart. L’autrice prend un malin plaisir à détourner les codes du shonen – manga destiné aux ados –, pour ne pas dire qu’elle les pervertit dans la joie et l’allégresse. Son univers de science-fiction est teinté d’une horreur qui n’est pas sans rappeler les jalons occidentaux tels que Blade Runner ou Alien au cinéma, ou les délires philosophiques de Jodorowsky côté bédé. Perdu dans un espace inhospitalier, un jeune garçon survit alors que sa tête est mise à prix. Ma