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Vasques closes

Depuis Duchamp, le pissoir est art. Postulat que prolonge Pavel Schmidt en son catalogue des mictions impossibles

Avec ses 104 photographies au téléphone portable d’urinoirs hors service, l’artiste Pavel Schmidt érige la trivialité au rang d’œuvre, non sans humour. © Pavel Schmidt/art&fiction
Avec ses 104 photographies au téléphone portable d’urinoirs hors service, l’artiste Pavel Schmidt érige la trivialité au rang d’œuvre, non sans humour. © Pavel Schmidt/art&fiction
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Thierry Raboud

Publié le 12.06.2021

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Aisances » Pour le mâle soulagement des besoins pressants, il y a l’urinoir. Un réceptacle de céramique devenu mythique, depuis qu’un certain Marcel Duchamp s’est emparé de cet artefact moderne pour le poser sur un piédestal puis le signer d’un énigmatique R. Mutt, l’érigeant ainsi en chef-d’œuvre ambigu. Scandale!

Sa provocatrice Fountain a mystérieusement disparu après avoir été refusée par les organisateurs du premier salon de la Société des artistes indépendants à New York, en avril 1917. Dès lors, le plus célèbre des ready-mades n’existe plus que comme une idée… C’est ainsi que, chaque jour, sans le savoir, chacun pisse dans l’art.

Il n’en fallait pas beaucoup plus à Pavel Schmidt pour envisager ses passages aux cabinets comme l’occasion d’un hommage fortuit à Duchamp. Cela fait une dizaine d’années que le facétieux sculpteur-poète installé à Soleure collectionne sur son téléphone portable des photographies d’urinoirs hors service. Pris à la faveur de ses différen

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