Jean-Pierre Rochat, nouvel élan
Après quelques tumultes existentiels, l’écrivain-paysan revient avec Roman de gares, récit d’une intimité fantasmée aux prises avec la mort
Maxime Maillard
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Rencontre » Il neige ce jour-là sur Evilard. De gros flocons tombent sur les six poules de Jean-Pierre Rochat. «Faudrait peut-être que j’installe une bâche sur la surface à picorer», s’interroge le jeune retraité de la paysannerie, barbe broussailleuse et bonnet largement ourlé, en regardant par la fenêtre. Dans la grande pièce à vivre qui lui tient lieu de bureau et de salle à manger, les deux chats tigrés pioncent profondément; la chienne Lola bat de la queue contre le pied de la table jonchée de journaux autour de laquelle nous discutons de son nouveau livre, Roman de gares. Un titre humble qui lui convient bien, comme un pied de nez à la littérature consacrée.
C’est le quatrième opus que l’écrivain publie aux Editions d’autre part après Petite Brume, prix du Roman des Romands 2018. Ce huis clo