Sarah Bernhardt, fauve qui peut
Temps de lecture estimé : 5 minutes
Régine Detambel » Dans un très beau roman, l’écrivaine française dresse un portrait vif de la grande tragédienne française, disparue il y a tout juste cent ans.
Une voix. La voix de Sarah Bernhardt. Elle résonne de la première à la dernière page du roman, aiguë et grave, apprivoisée et sauvage, confiante et désespérée, tendre et colérique. Celle qui la porte est une femme fantasque en diable, qui souhaite qu’on lui greffe une queue de tigre; qui accepte également de voyager dans un train privé, chargé d’une baleine morte.
Star de la Belle Epoque, cette tragédienne reconnaissable à son ton déclamatoire et à son timbre unique est capable de dessiner les contours d’un personnage par la simple mélodie des mots. Elle a incarné tout ce que le théâtre class