Un Goncourt qui voit double
Pour son Anomalie aussi philosophique que ludique, Hervé Le Tellier a reçu hier la haute distinction
Thierry Raboud
Temps de lecture estimé : 5 minutes
Littérature » A force de jouer, on finit par gagner. Auteur discret mais prolifique, Hervé Le Tellier préside depuis une année l’Oulipo, ce fameux Ouvroir de littérature potentielle qui, dans le sillage de Queneau et Perec, réunit artistes et écrivains adeptes de jeux de langage et de création sous contrainte. «L’Oulipo comporte aujourd’hui 41 membres, dont la moitié excusés pour cause de décès», nous signalait en début d’année ce mathématicien et docteur en linguistique. Un drôle de club d’où jaillissent régulièrement anagrammes, lipogrammes, récits exponentiels et autres joyeux exercices de style.
Ainsi n’espérait-on pas moins que d’être amusé en ouvrant L’Anomalie, huitième roman de Le Tellier qui, par un merveilleux concours de circonstance