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Vertige sur la presqu’île

Publié le 13.08.2022

Temps de lecture estimé : 1 minute

Roman » «C’est pendant l’été 1968 que je tombais amoureux et que mon père se noya.» Comment lâcher un livre après une entrée en matière pareille? Quelques mots suffisent à Charles Simmons (1924-2017) pour passer de l’extase solaire au noir total en résumant du même coup l’infâme cruauté de l’univers. Les Locataires de l’été (1997, éditions Phébus) est apparemment le dernier roman de Simmons.

Apparemment disions-nous, car on parle ici d’un des écrivains américains les plus discrets du XXe siècle, un homme, lauréat dès son premier roman du prix Faulkner 1964, qui n’aura publié qu’une poignée de livres précieux. Les Locataires de l’été est le seul avec Rides (1978) à bénéficier d’une traduction française. L’histoire ici contée est tout aussi simple qu’inoubliable: sur une presqu’île, située non loin d’une ville dont on ne saura jamais le nom, Michael, 16 ans, passe ses longues vacances avec ses parents. L’adolescent, timide, rêveur, admire son père, un séducteur incorrigible. Ce

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