Allègement des primes: oui en guise de défiance!
Yannick Tiefnig, Fribourg
Temps de lecture estimé : 1 minute
Dans sa lettre de lecteur (23.5), Benoît Rey affirme que les primes ne sont pas des impôts, mais des contreparties payées aux assurances. Payer pour sa santé est un acte de responsabilité individuel. La santé a un prix, qui doit passer avant les commodités. Il invite les pouvoirs publics à lutter contre l’escroquerie aux subventions.
L’assurance-maladie obligatoire est imposée par l’Etat. Pour les adultes à bas revenus qui ne jouissent pas desdites commodités, les subsides d’assurance-maladie sont limités à 65% dans le canton de Fribourg. Cela signifie qu’ils doivent payer environ 200 francs par mois de primes obligatoires. Même s’ils n’ont jamais recours aux soins, ces mêmes adultes doivent être solidaires envers ceux qui en jouissent.
Dans ces conditions, de telles primes s’apparentent à un impôt déguisé qui profite à certains riches. En effet, des CEO de compagnies d’assurances-maladie bénéficient de revenus frisant le million par an. En outre, ceux-ci sont aussi constitués de subventions payées par les collectivités publiques. Payer ainsi pour sa santé n’est pas un acte de responsabilité individuel.
On aurait préféré un taux minimum de subventions pour les adultes indigents instauré dans la loi fédérale sur l’assurance-maladie. Si l’initiative pour l’allègement des primes est critiquable à certains égards, elle a le mérite de jeter le pavé dans la mare. Et parce que j’en ai marre que les primes financent les millions des CEO, je vote oui comme vote de défiance.