La Liberté

Credit Suisse reste confiant

Publié le 19.02.2021

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Banque » Credit Suisse a vu son bénéfice plonger en 2020, grevé par des provisions pour litiges et des correctifs de valeur. La gestion de fortune a aussi vu ses revenus diminuer. Cela n’empêchera pas la banque de verser un dividende en hausse à ses actionnaires, qui devraient être encore choyés en 2021.

La banque aux deux voiles a enregistré un recul de 22% de son bénéfice net en 2020, à 2,7 milliards de francs quand son bénéfice avant impôts a plongé de 27% à 3,5 milliards de francs, a indiqué l’établissement hier. Le produit net a stagné à 22,4 milliards de francs tandis que les charges d’exploitation ont grimpé de 2% à 17,8 milliards.

Thomas Gottstein, directeur général, a assuré que «les plus grandes opportunités de gestion de fortune» se trouvaient en Asie, et particulièrement «en Chine, en Thaïlande, en Corée du Sud et à Singapour». La division concernée voit aussi des possibilités au Moyen-Orient, en Amérique latine et au Brésil.

«En 2021 et au-delà, nous voulons poursuivre l’accélération de notre croissance dans la gestion de fortune et continuer à générer des revenus durables dans l’investment banking (banque d’affaires mondiale)», a déclaré Thomas Gottstein. En conférence de presse, il s’est dit «prudemment optimiste.» ATS


COMMENTAIRE

Les entreprises ont très bien résisté

Il y a les hôteliers, les restaurateurs, les cafetiers et un grand nombre de magasins. Ils ont subi de plein fouet le cortège de fermetures et de restrictions diverses et l’histoire est en train de s’arrêter pour eux, si ce n’est déjà fait. Et puis, il y a toutes les autres activités économiques: les commerces essentiels, la construction, l’industrie, les banques, les assurances… pour eux, la crise du Covid-19 a été ressentie comme une gêne passagère, une griffure.

En témoignent les résultats financiers de l’année 2020 publiés jusqu’ici par les entreprises suisses. Hier, c’était le tour de Nestlé, de Credit Suisse et de la Banque cantonale vaudoise. Avant-hier, ceux de Schindler et de la Banque cantonale neuchâteloise. Précédemment, ce sont ceux de SGS, Novartis, UBS, ABB, la Banque cantonale de Fribourg, etc. Toutes n’ont pas forcément publié des résultats positifs à chaque trimestre. Certaines ont même légèrement déçu les marchés financiers, qui espéraient plus. Swatch a même affiché la première perte depuis longtemps, mais c’est une exception liée à la chute des ventes horlogères du printemps dernier. Pour quelques-unes, les RHT ont évité les vagues de licenciements, sans toutefois empêcher la hausse du chômage (à 4,9% selon le mode de calcul du BIT). Mais aucune entreprise n’affiche le trou béant redouté par beaucoup il y a près d’un an, lorsque le monde a pris la mesure de la gravité de la pandémie et de ses conséquences économiques.

Par leurs bons résultats, les entreprises confirment la résilience de l’économie suisse. Elles démontrent qu’elles ont les moyens d’une reprise de l’activité, et donc de sauvegarder, puis de relancer, l’emploi. Yves Genier

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