La Suisse ne peut pas se passer de l’UE
La dépendance économique vis-à-vis de l’Europe est extrêmement élevée, prévient UBS
Yves Genier
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Macroéconomie » La Suisse pourrait être tentée de suivre l’exemple britannique et de faire cavalier seul face à l’Union européenne après l’abandon des négociations sur l’accord-cadre le 26 mai dernier. Mais «le prix en serait très élevé», estime UBS. Daniel Kalt, chef économiste, et Alessandro Bee, spécialiste des études économiques, ont détaillé la facture lors d’une visioconférence hier matin.
«Sans libre circulation des travailleurs, la Suisse ne pourra que très difficilement satisfaire les besoins de main-d’œuvre des entreprises. Aussi devra-t-elle choisir entre une politique de migration ouverte, et donc conserver la libre circulation, prendre des mesures coûteuses pour encourager le plus de gens possible à aller travailler», ont-ils prévenu.
Ces coûts, ont-ils détaillé, seront de deux ordres. Le premier sera un relèvement de l’âge de la retraite à 67 ans afin de conserver les gens plus longtemps au travail et ralentir la vague de départs prévue ces prochaines ann