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Et si les bibliothèques versaient un centime par prêt aux auteurs!

Publié le 01.09.2022

Temps de lecture estimé : 1 minute

«Les bibliothèques évoluent» (lire page Forum du 23 août). On ne peut qu’encourager l’évolution, moteur de l’avenir. Celle des bibliothèques cependant ne semble concerner que les lecteurs qui les fréquentent, qui ont «accès à leurs richesses» diverses et variées: patrimoine littéraire classique et moderne, expositions, conférences, rencontres littéraires, animations du berceau (Né pour lire) à l’université.

Mais dans cette débauche événementielle, que devient l’auteur? Ce maniaque qui écrit au lieu de vivre? Cette personne qui, tous genres confondus, remplit de ses élucubrations savantes ou légères les rayons desdites bibliothèques?

On l’invite parfois, la plupart du temps sans cachet, on met en vue sa production, on la prête aux lecteurs, on lui octroie même des prix littéraires s’il a l’heur de plaire aux comités de sélection de ces «récompenses»; et si la BCU (Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg) va jusqu’au soutien par l’achat de manuscrits, on n’envisage toujours pas, actuellement, d’introduire le «droit de prêt» au profit de l’auteur, calculé sur le modèle du droit de reprographie, ainsi pratiqué dans toutes les autres bibliothèques d’Europe qui n’en sont pas plus pauvres pour autant.

Envisageons «l’évolution» d’une bibliothèque vidée de tous ses livres jusqu’à ce qu’un centime par prêt soit reversé aux auteurs?

Marie-Claire Dewarrat, écrivain, Châtel-Saint-Denis

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