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«Dix ans de démocratisation ratée»

Les protestations contre le coup d’Etat se poursuivent malgré la répression de l’armée birmane

Après avoir composé avec les militaires, Aung San Suu Kyi se retrouve une nouvelle fois privée de sa liberté. © Keystone-archives
Après avoir composé avec les militaires, Aung San Suu Kyi se retrouve une nouvelle fois privée de sa liberté. © Keystone-archives

Pascal Baeriswyl

Publié le 18.02.2021

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Birmanie » Alors que les manifestations continuent après le coup d’Etat du 1er février, l’ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi a comparu mercredi, sans avocat, devant la justice par visioconférence. Après celles de 1988 et de 2007, la crise qui secoue actuellement la Birmanie est révélatrice de l’échec de la démocratisation du pays, souligne David Camroux, politologue spécialiste de l’Asie du Sud-Est et professeur à Sciences Po (Paris). Entretien.

Depuis le 1er février, les experts expliquent le putsch par la crainte des militaires de perdre leur pouvoir face au processus démocratique: risque réel ou fantasme?

David Camroux: Il y avait effectivement un risque que les militaires perdent leur pouvoir à terme. Pour mieux le comprendre, il faut reprendre le film de l’histoire. En 1988 eurent lieu des manif

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