L’Ethiopie résiste à toutes pressions
Le gouvernement, qui mène l’offensive au Tigré, refuse l’aide de l’ONU, faisant craindre une déstabilisation
Maria Malagardis
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Addis-Abeba » «L’Ethiopie n’a pas besoin de baby-sitter», a déclaré la semaine dernière un porte-parole du Gouvernement éthiopien. On ne saurait être plus clair. Depuis le 4 novembre et le déclenchement de l’offensive menée par l’armée fédérale dans la région septentrionale du Tigré, les autorités éthiopiennes ont opposé une fin de non-recevoir à toutes les offres de médiation et même à un accès humanitaire total dans la zone de conflit où elles se confrontent à un défi sécessionniste.
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, se dit «préoccupé». Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s’inquiète d’une éventuelle «déstabilisation de la r&eac