Le rouleau compresseur de la répression est en route
Temps de lecture estimé : 1 minute
Birmanie. «Nous sommes habitués aux sanctions et nous avons survécu.» C’est la réponse que les militaires birmans ont faite, cette semaine, à l’émissaire de l’ONU pour la Birmanie, la Suissesse Christine Schraner Burgener. Celle-ci a appelé le Conseil de sécurité à prendre des mesures «très fortes» contre la junte, alors que la répression a fait 38 morts dans la seule journée de mercredi.
Le Conseil de sécurité, qui s’est réuni hier à New York, apparaît une fois encore comme un théâtre d’ombres condamnées à jouer une pièce sans issue. Assuré du soutien de la Chine et de la Russie, le régime militaire birman semble décidé à rejouer le scénario des deux grandes crises de 1988 et 2007. Avec une méthode éprouvée: faire monter progressivement la répression, miser sur l’épuisement de la contestation, puis organiser des élections sous contrôle strict afin d’assurer la survie du système.
Ce qui a changé, toutefois, par rapport aux crises précédentes, c’est que la décennie de dém