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Macron sème le trouble parmi ses alliés

Publié le 12.04.2023

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Chine – Taïwan » Le président français était hier sous le feu des critiques après ses propos sur Taïwan.

De retour d’un voyage en Chine, le président Emmanuel Macron a déclaré au site américain Politico et au quotidien français Les Echos que l’Europe ne devrait pas s’aligner sur Washington ou Pékin en cas de conflit à propos de Taïwan. «La pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes» et «nous adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise», a déclaré Emmanuel Macron.

L’Elysée met notamment en avant la nécessité d’une «Europe souveraine» et «d’une autonomie stratégique». Les propos du président reflètent également la volonté de ne pas jeter de l’huile sur le feu face à une possible escalade entre la Chine et les Etats-Unis.

Nombre d’analystes et politiciens en Europe et aux Etats-Unis s’interrogent sur l’opportunité de ces propos au moment où Washington assure la sécurité de l’Europe en soutenant politiquement, militairement et financièrement l’Ukraine et alors même qu’un conflit entre les deux premières puissances mondiales sur Taïwan aurait des répercussions pour les Européens. Dans une forme de mise au point, l’Elysée a souligné que M. Macron n’avait jamais appelé l’Europe à se tenir à «équidistance» des Etats-Unis et de la Chine. «Les Etats-Unis sont nos alliés, nous partageons des valeurs communes», a encore insisté l’Elysée.

Hier toujours, en visite d’Etat aux Pays-Bas, Emmanuel Macron a plaidé pour une plus grande autonomie de l’Europe en matière économique, mais n’est pas revenu sur ses propos controversés sur la Chine et Taïwan. Dans un discours d’une trentaine de minutes à La Haye, il a insisté sur le nécessaire renforcement de la compétitivité de l’Europe, via des réformes, et de sa politique industrielle longtemps «taboue en Europe». «Il nous faut cette politique industrielle parce que nos concurrents eux interfèrent sur le marché» européen, a-t-il insisté, appelant pour cela à augmenter les subventions et les «bonnes mesures incitatives».

A noter qu’alors qu’il prenait la parole devant des étudiants, M. Macron a été interrompu par des manifestations contre sa réforme des retraites. AtS/AFP

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