Régiment d’Azov surévalué
Le groupe paramilitaire sert de justificatif aux Russes, même si son orientation néonazie s’est diluée depuis 2014. Son influence sur le front et la société est pourtant à relativiser
Thierry Jacolet
Temps de lecture estimé : 13 minutes
Ukraine » Vladimir Poutine avait fait une allusion floue à l’ennemi, en évoquant la «dénazification» de l’Ukraine dans sa longue logorrhée du 24 février qui avait valeur de déclaration de guerre. Son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a mis un nom dessus jeudi dernier, au moment de justifier le bombardement de l’hôpital pour enfants de Marioupol: le régiment d’Azov. S’il sert de justificatif à la propagande russe, ce groupe d’extrême droite aux origines néonazies exerce une influence marginale sur le conflit et la société.
L’Ukraine, un repaire de néonazis?
Croix gammée, salut nazi, soleil noir… Les hommes en noir du régiment d’Azov ne renient pas leurs origines, affichant les symboles du Troisième Reich dont un l