Parle-moi des fêtes!

Et si on arrêtait de se mettre autant de pression pour les fêtes? Notre chroniqueur évoque le stress qui accompagne les fêtes de fin d’année.

«Ouf, Noël est fini. Les invités sont partis, on peut enfin souffler. Mais pas trop longtemps, quelques jours seulement: le 31 décembre guette. Profitons donc de la trêve d’entre les fêtes, de l’heure du thé entre ces deux mi-temps de festivités. La première vient de se terminer. Elle fut longue et intense.

Depuis la mi-novembre, on est forcés d’y jouer. Les commerces sont les premiers à tirer, à coups de guirlandes et décorations. En décembre, l’Avent fait entrer tout le monde en jeu. Déjà déclinées à toutes les sauces en modèle physique, les 24 fenêtres des calendriers de l’Avent s’exportent sur les réseaux sociaux. Influenceurs, comptes de mèmes et commerçants nous inondent avec leurs concours quotidiens. Nul n’échappe à l’inéluctabilité de Noël, même sur les réseaux sociaux. Les stories ne sont plus qu’un camaïeu de vins chauds au marché de Noël et de «regardez, il a neigé!» La pression monte. Une dernière série de concerts de Noël et c’est le money time de cette première période: les 24 et 25 décembre. Là, la performance en demi-teinte n’est pas permise. Il faut réussir son repas, sa bûche, éviter les faux pas dans les cadeaux et montrer son bonheur.

Maintenant c’est la pause. Une semaine pour se remettre et se préparer pour la deuxième mi-temps: Nouvel-An. La soirée qu’on n’a pas le droit de rater.

Ce soir-là, engoncés dans des habits faussement classes, on se forcera à manger des huîtres, du foie gras ou du faux gras et on fera semblant d’aimer le champagne alors qu’on sera nerveux à l’idée de rater le compte à rebours de minuit. 10! Aie, ça va être l’heure. 9! Où est passé untel? 8! Il dort ivre sur le canapé. 7! Quelqu’un a un briquet pour allumer la bombe? 6! Où est la bouteille de mousseux? 5! 4! Vite! 3! BOUM! Ah, la mèche était déjà allumée. 2! 1! BONNE ANNÉE! Et mince, l’horloge était déréglée.» Amédée Hirt