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Transmettre le patrimoine aux générations futures

Intervention de nettoyage de Julie sur un socle en bois du Trésor de Saint-Ursanne. © Florentine Le Vaillant
Intervention de nettoyage de Julie sur un socle en bois du Trésor de Saint-Ursanne. © Florentine Le Vaillant
Publié le 03.05.2021

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ton taf!

Julie Vuignier, 25 ans, est en master dans la filière conservation-restauration de la Haute Ecole Arc à Neuchâtel. Elle éclaire la Page Jeunes sur ce métier peu connu du grand public.

«Comment résumer ce métier? Une conservatrice-restauratrice d’objets du patrimoine travaille en coulisses – c’est plutôt une personne de l’ombre. Le rôle du conservateur-restaurateur est de mobiliser tout son savoir afin de prolonger la vie des objets et assurer leur accessibilité. Le métier est très interdisciplinaire: il est autant lié aux sciences exactes qu’aux sciences sociales et appelle à la collaboration entre des personnes de domaines divers, comme des muséographes ou des conservateurs. Ce métier est en perpétuelle évolution, s’adaptant aux avancées scientifiques et technologiques.

J’ai commencé mes études à la Haute Ecole Arc à Neuchâtel parce que je m’intéresse particulièrement aux sciences, à l’art et à l’histoire. Je souhaitais aussi un aspect pratique et manuel dans mon métier, que je trouve très apaisant. J’ai eu l’occasion de faire de nombreux stages dans des domaines très variés; une de mes expériences les plus marquantes a été mon stage à l’institut de conservation-restauration du Germanisches Nationalmuseum à Nuremberg. La collaboration d’une quarantaine de professionnels dans un même institut donne une émulsion dynamique de connaissances et de partage inouïe – ça crée un milieu de travail exaltant.

Mes diverses expériences professionnelles m’ont aussi démontré que même les plus petites institutions peuvent cacher des trésors du patrimoine méritant d’être conservés et mis en valeur. Ceci est d’autant plus vrai en Suisse, pays foisonnant d’institutions muséales et culturelles de toute taille. J’aime l’ouverture et le témoignage que les objets offrent sur la petite histoire – l’histoire du quotidien des gens d’une époque et d’un lieu. C’est une chance que de pouvoir être l’une des actrices de la transmission de ce patrimoine aux générations présentes et futures.» Lise Schaller

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